Hotel Artemis

Par Platinoch @Platinoch

Un grand merci à Metropolitan FilmExport pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Hotel Artemis » de Drew Pearce.

« Notre monde est comme ça : les flics tuent les pauvres et les pauvres tuent les flics. C’est le cycle de la vie. Hakuna matata ! »

Dans un futur proche, et après un hold-up qui tourne mal, un groupe de gangsters blessés trouve refuge à l’Hotel Artemis. Une infirmière, qui dirige l’hôpital regroupant les plus dangereux criminels de Los Angeles, découvre que l’un de ses patients est dans l’établissement afin d’en assassiner un autre.

« Est-ce que tu regrettes ce pacte avec le diable ? »

A Los Angeles, on connaissait déjà l’Hôtel Marmont, repaire baroque du tout Hollywood et refuge feutré de leurs extravagants excès. Pour son premier film comme cinéaste, l’anglais Drew Pearce - dont on connaissait déjà les talents de scénariste (« Iron Man 3 », « Mission impossible : Rogue nation ») - imagine l’« Hotel Artemis », une clinique confidentielle et ultra sécurisée, qui offre une planque idéale aux plus importants gangsters de la ville, à condition toutefois d’avoir une carte de membre. Un postulat plutôt original, qui rappelle de loin le « Bunker palace hôtel » de Enki Bilal, et qui offre le parfait décor à un film d’action en huis clos basé sur le principe de l’enfermement. Ou plutôt de l’assiègement, qui a donné lieu par le passé à quelques sommets du thriller américain (« Rio Bravo », « Assaut »).

« Ils se payent votre mort. Ne lui donnez pas votre dignité pour rien. »

En cela, Drew Pearce a la bonne idée de peupler son hôtel de tueurs sophistiqués et charismatiques, aux intentions particulièrement incertaines. De quoi faire monter la tension et donner lieu à quelques scènes d’action particulièrement efficaces, dans lesquelles excellent Sterling K. Brown, David Bautista et surtout Sofia Boutella, toujours parfaite dans ces rôles de tueuse redoutable. Au centre de l’échiquier, Jodie Foster, dans un rôle inhabituel d’infirmière fatiguée et coupée du reste du monde, apporte un peu d’humanité et de densité dramatique au milieu de ce chaos environnant. Et tient la dragée haute au toujours formidable Jeff Goldblum. S’il l’on pourra toujours lui reprocher son scénario un peu minimaliste qui aurait peut-être pu être davantage creusé, force est de reconnaitre que cet « Hotel Artemis », par son ambiance élégamment baroque et son audacieux mélange des genres (entre science-fiction, action et survival), se révèle particulièrement séduisant. Sans pour autant révolutionner le genre. Prometteur néanmoins.

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Le blu-ray : Le film est présenté en version originale américaine (5.1) ainsi qu’en version française (5.1) et en audiodescription. Des sous-titres français et français pour malentendants sont également disponibles. Aucun bonus n’accompagne le film.

Edité par Metropolitan FilmExport, « Hotel Artemis » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 26 novembre 2018.

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