Banzaï (1983) de Claude Zidi

Une comédie pour changer pourrait-on dire pour le duo Claude Zidi-Coluche, le réalisateur et l'acteur se retrouvant ainsi après "L'Aile ou la Cuisse" (1976) et "Inspecteur la Bavure" (1980). Le cinéaste co-signe le scénario avec son fidèle Michel Fabre et Didier Kaminka qui le deviendra ensuite. Deux stars de la comédie franchouillarde donc en tête d'affiche, un réalisateur spécialiste de la comédie populaire mais qualitativement parlant très irrégulier, et la plus grande star comique national. Néanmoins, pour le second ce n'est pas une période facile et le film s'en ressent.

Banzaï (1983) de Claude Zidi

En effet, tourné fin 1981 début 1982 le film se retrouve en période à forte turbulence puisque Coluche vient de divorcer et qu'il vient de vivre une élection présidentielle particulièrement ardue. Malheureusement, la promo sera endeuillé de la mort d'un certain Patrick Dewaere, ami qui se suicide avec un fusil offert par Coluche !...Bref, la star retourne au travail mais la tête y est pas. A ses côtés sa belle est interprétée par Valérie Mairesse, sa maman est jouée par l'inénarrable Marthe Villalonga tandis qu'on reconnaitra la toute jeune Zabou Breitman. En prime on reconnaitra le tout jeune Rachid Ferrache qui a connu un gros succès en jouant le partenaire de Jean-Paul Belmondo dans le carton "L'As des As" (1982) de Gérard Oury. On suit un couple, lui est agent d'une grosse boite d'assurance assistance pour les voyageurs français, elle est hôtesse de l'air. Rêvant de se marier chacun va devoir gérer leur travail respectif tout en mentant à leur conjoint.

Banzaï (1983) de Claude Zidi

Résultat des quiproquos vaudevillesques prétexte aussi à un exotisme bonne enfant. Mais cet exotisme est très mal utilisé voit même sous-exploité. Les quiproquos sont cousus de fil blanc et n'apporte franchement que t rès peu de gags réussis. On peut rester perplexe sur les clichés raciaux souvent maladroits. Mais surtout, le gros bémol réside dans le fait que Coluche n'y est pas franchement investi ni même inspiré. L'abattage habituel du bonhomme est au ralenti, on a la sensation qu'il est ailleurs... Si le film est à l'époque un gros succès avec près de 4 millions d'entrées France il reste une comédie faineante et peu aboutie, on frôle franchement le téléfilm nanardesque.

Note :

Banzaï (1983) Claude Zidi