The Predator (2018) de Shane Black

L'éternelle question du pourquoi un énième "Predator" revient évidemment... Rebbot ou suite ?! Il s'avère qu'il s'agit plutôt d'une suite qui relance la franchise après les originels" "Predator" (1987) de John McTiernan et (1991) de Stephen Hopkins. Rappelons que l'original de 87 a déjà connu son remake avec "Predators" (2010) de Nimrod Antal et on oubliera volontairement les péchés mignons "Alien Vs Predator" (2004) de Paul W.S. Anderson et "Alien Vs Predator : Requiem" (2008) des frères Strause... Cette fois le projet est mis entre les mains de Shane Black, scénariste star de "L'Arme Fatale 1 et 2" (1987-1989) de Richard Donner et passé derrière la caméra pour les films "Kiss Kiss Bang Bang" (2005), (2013) et "The Nice Guys" (2016). Mais le plus amusant est que Shane Black joue dans "Predator" (1987), en effet les producteurs dont un certain Joel Silver (prod de quasi tous les films sur lesquels Black a travaillé) aurait souhaité que Shane Black scénarise le premier "Predator" comme l'explique Silver lui-même : "Nous pensions l'intégrer à l'équipe en lui offrant un rôle puis une fois au Mexique, lui demander d'étendre sa collaboration. Mais il a refusé, disant qu'on l'avait embauché en tant qu'acteur et qu'il se limiterait à ce rôle. Quand nosu avons réalisé cela, nous nous sommes dit qu'il serait le premier tué; il n'a pas duré longtemps" !...

The Predator (2018) de Shane Black

Shane Black semble donc bel et bien l'homme de la situation si tant est qu'il est légitime de relancer la saga. Ce dernier ajoute d'ailleurs sur "Predator" (1987) : "Le Prédateur dans ce film est le plus meurtrier et le plus effrayant qui existe jusqu'à présent"... Cette fois donc le gouvernement est au courant de son existence, le Predator revient de plus en plus fréquemment sur Terre. Un soldat fait sa rencontre malencontreusement et se voit réuni à un groupe de soldat "déphasé" à l'insu de son plein gré... Le héros est incarné par Boyd Holbrook vu en adversaire de (2017) de James Mangold, où le héros est-il peut-être son fils interprété par le jeune et déjà expérimenté Jacob Tremblay révélation de (2016) de Lenny Abrahamson. On peut également citer l'impétueuse Olivia Munn qui a aussi croisé Tony Stark dans (2010) de Jon Favreau et les "X-Men : Apocalypse" (2016) de Bryan Singer. A leurs côtés on remarquera Trevantes Rhodes révélé dans (2017) de Barry Jenkins et, plus anecdotique, Jake Busey qui interprète le Dr. Sean Keys soit le propre fils du Dr. Peter Keys incarné par Gary Busey vrai paternel de Jake ! La boucle est bouclée... Un casting sans grande star donc, ce qui a permis à Shane Black d'obtenir une rallonge pour un budget de 88 millions de dollars. Un montant qui en dit long, soit un montant relativement bas pour un tel projet qui montre aussi que les producteurs ne sont pas spécialement confiant... Premier bon point avec un début qui ne dure pas, pas trop explicatif et qui nous mets dans le bain directement. Second bon point l'humour qui s'impose par le groupe n°2 avec des soldats retirés des missions car tous plus ou moins cinglés. Troisième bon point une violence qui revient aux sources, un peu gore et trash.

The Predator (2018) de Shane Black

En prime tout le talent de Shane Black pour faire un mixte action-humour idéal et aussi assumé qu'efficace. Malheureusement d'autres choix rendent le film plus bancal. L'idée des chiens "predator" est inepte, plutôt sur-exploité de surcroît ils font surtout pensé aux clebs des "Resident Evil"... Le pire étant le personnage de la biologiste, scientifique bureaucrate semble-t-il mais qui se transforme en "Rambo Girl" dès la séquence suivante sans qu'on sache d'où et comment c'est arrivé ! On peut citer deux autres paramètres qui laissent un peu perplexe... Un Predator quasi invincible (trop ?!) même si le scénario peut l'expliquer, et un gosse surdoué sans que personne semble l'avoir vu ou diagnostiqué auparavant... Néanmoins, Shane Black signe un pur divertissement popcornesque à souhait mais reste bien en-deça de l'oeuvre originel.

Note :

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