Voyez comme on danse – 12,5/20

Voyez comme on danse : AfficheDe Michel Blanc

Avec Karin Viard, Carole Bouquet, Charlotte Rampling

Chronique : 16 ans après Embrassez qui vous voudrez, Michel Blanc retrouve la plupart de ses personnages pour lui donner une suite tout aussi grinçante.
Un gentil pamphlet sur la petite bourgeoisie parisienne qui décortique le rapport aux apparences et à l’argent tout en rebondissant (parfois maladroitement) sur le mouvement féministe qui secoue à juste titre notre petit monde. Il nous invite à un bal tragicomique où s’entrechoquent névroses et égos, une valse mordante que mènent les femmes et que les hommes, ramenés à leur petitesse, subissent.
Film choral old school, au charme un peu passé mais loin d’être désagréable, Voyez comme on danse convainc surtout par ses dialogues ciselés et percutants. Classique et sans surprise mais extrêmement bien écrite, cette comédie compacte (moins d’1h30) et au rythme soutenu nous offre surtout un admirable Karin Viard Show. L’actrice a droit aux meilleures punchlines et électrise le film de son énergie, de sa gouaille et de sa mauvaise foi. Et répand une bonne humeur contagieuse.

Synopsis : Voyez comme ils dansent…
Julien sent comme une présence hostile derrière lui en permanence.
Alex, son fils apprend qu’Eva, lycéenne de 17 ans a oublié de le prévenir qu’il allait être père.
La mère d’Eva, Véro, dans une sale passe depuis sa naissance pense qu’elle va être obligée d’arracher le sac des vieilles pour nourrir le futur enfant.
Elizabeth, dont le mari Bertrand s’est volatilisé, voit sa maison dévastée par une perquisition.
Lucie exaspérée par les délires paranos de Julien, son mari, est au bord du burn out conjugal.
Serena, la maîtresse de Julien sent qu’il lui ment. Julien ne sent pas que Serena lui ment aussi.
Loïc, fils ainé de Véro, seul élément stable de la bande ne l’est pas tant que ça.
Sans oublier un absent toujours très présent…