Critique: Venom

Par Captainblogbuster @dionombo

Possédé par un symbiote qui agit de manière autonome, le journaliste Eddie Brock devient le protecteur létal Venom.

Avec Venom, Sony a l’occasion de se racheter pour le fameux Spiderman 3 qui avait vu le symbiote apparaitre pour la première fois au cinéma. Une version ratée qui a fait couler beaucoup d’encre. Grace à au fameux deal de 2015, Marvel Studios s’occupe de Peter Parker, tandis que Sony s’efforce de développer un univers autour des vilains de l’homme araignée… sans Spiderman! Cet univers commence donc par Venom…

Venom est un film qui cumule plus de défauts que de qualités. Lorsqu’on a apprit que le film ne rejoindrait pas Deadpool et Logan dans la catégorie rated-r, ça commençait à ne pas sentir bon du tout… Et en effet, en voulant en faire un film tout public, ce qui aurait dû être un symbiote inquiétant s’avère finalement être un symbiote cool…
Le problème avec Venom, c’est que peu de temps a été laissé pour développer la relation entre  Eddie Brock et son symbiote. Tout va trop vite pour être crédible. De plus, une classification rated-r (déconseillé au moins de 12 ans) aurait pu nous permettre d’avoir un film sombre. Ce n’est malheureusement pas le cas. J’y vois là une occasion raté pour Sony de se démarquer de ses concurrents. En effet, pourquoi ne torturer psychologiquement ou assombrir Eddie Brock à cause du symbiote? Non, comme je l’ai dit, plus haut: malgré sa grosse voix et ses menaces envers Eddie Brock, Venom est cool et manie bien l’humour noir… Malgré tout, l’aspect de ce Venom est très réussi: grand, massif, une dentition et langue impressionnante, on reconnait bien le vilain créé par Todd McFarlane. Il ne manquait juste l’araignée blanche sur le torse et le dos pour être en raccord avec les comics.

Le point positif de ce film est incontestablement Tom Hardy. L’acteur s’amuse comme un gamin dans la peau d’Eddie Brock. La revisite des origines du personnage parvient à nous faire oublier l’absence de Spiderman. L’acteur réussi par moment à nous faire oublier qu’il se retrouve dans un film au scenario paresseux et aussi mince qu’une feuille de cigarette. Les facilités et incohérences scénaristiques sont juste affligeants. Niveau action, là non plus , on ne sait pas sur quel pied danser. Ça va du « cool » au « totalement bordélique et illisible » (mention spéciale au final qui n’est qu’une bouillie visuelle) le tout accompagné d’effets spéciaux tout aussi inégaux….
Bref, Tom Hardy fait cavalier seul dans ce désert de médiocrité car ce n’est ni la fade Michelle Williams ni Riz Ahmed ( méchant totalement stéréotypé) qui lui ont donné un coup de main pour relever le niveau…

Au final, Venom n’est juste qu’un simple divertissement qui manque cruellement d’ambition. Un film qui est moins sombre que prévu, un scénario inexistant, des incohérences à gogo, des effets spéciaux inachevés, la liste des défauts à corriger est très longue pour la suite que nous annonce l’une des scènes post-generique. Seul Tom Hardy parvient à tirer son épingle du jeu… Ma note: 4.5/10


Venom est réalisé par Ruben Fleischer avec Tom Hardy, Michelle Williams, Reid Scott et Riz Ahmed. Sorti le 10 octobre 2018. durée: 1h58

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