Le Gendarme à New-York (1965) de Jean Girault

Après le succès surprise de "Le Gendarme de Saint-Tropez" (1964) de Jean Girault l'équipe reviens avec toujours Jean Girault aux commandes, assistés des scénaristes Jacques Vilfrid et Richard Balducci. Cette fois les gendarmes Michel Galabru, Louis de Funès, Grosso et Modo, Jean Lefebvre et Christian Marin partent outre-Atlantique pour un congrès des forces de l'ordre. Au vu du succès du premier notamment à l'internationaal le budget évolue en conséquence, un voyage à New-York donc (une ville qui parle à l'inconscient collectif) et surtout une traversée sur le paquebot "France" qui participe à la promo touristique.

Le Gendarme à New-York (1965) de Jean Girault

Le casting s'enrichit d'ailleurs d'acteurs italiens dont Mario Pisu et américains avec Alan Scott et Billy Kearns qui ferton d'ailleurs l'essentiel de leur carrière en Europe et surtout en France. En prime le retour de la nonne cinglée incarnée par France Rumilly. Le succès donne des idées, c'est ainsi que Girault demande une musique de ballet en référence à la célèbre comédie musicale "West Side Story" (1962) de Robert Wise. Si l'ambition de cette suite est flagrante elle s'avère payante avec des gags plus nombreux et efficaces. L'humour se base sur deux paramètres. D'abord sur la fille Cruchot jouée par Geneviève Grad révélée dans "Le Capitaine Fracasse" (1961) de Pierre Gaspard-Huit, cette dernière faisant le mur et la passagère clandestine pour être du voyage, ensuite et surtout en jouant du décalage culturel évident entre nos gendarmes franchouillards et leurs homologues étrangers comme du gigantisme américain. Résultat, un rit un peu plus que dans le premier, le rythme est d'ailleurs plus soutenu avec des rebondissements plus intéressants. Néanmoins, on notera un petit bémol qui à avoir avec la relation conflictuellle qui démarra entre Louis de Funès et Jean Lefebvre. En effet, De Funès explosaot depuis quelques mois tandis que Jean Lefebvre gagnait en notoriété un peu au même moment notamment grâce à "Les Tontons Flingueurs" (1963) de Georges Lautner. Le conflit fait que De Funès aurait insister pour écourter la présence à l'écran de Lefebvre, pourtant inénarrable Fougasse. Et ça se voit ! Le personnage est clairement mis à l'écart, et plutôt deux fois qu'une !...

Le Gendarme à New-York (1965) de Jean Girault

Dommage ça laisse un petit goût amer à cet opus qui serait sans doute le meilleur de la franchise. Plusieurs gags s'avèrent un peu plus originaux que dans le film précédent (visite de la Grosse Pomme, déguster une glace, gérer la fille clandestine...) ce qui est un vrai plaisir. Jean Girault, de surcroît, se permet d'utiliser le Cinémascope pour accentuer le grandiose à l'américaine. Une excellente comédie populaire, à voir et à revoir, auquel on critiquera surtout la mise en quarantaine de Jean Lefebvre et une partie hommage à "West Side Story" un peu maladroite.

Note :

Gendarme New-York (1965) Jean GiraultGendarme New-York (1965) Jean Girault