Celui qui était le sex symbol viril des seventies, Burt Reynolds est mort ce jeudi 06 septembre 2018 à l'âge de 82 ans.
Né en 1936, Burton Leon Reynolds Jr. est le fils d'un père d'ascendance cherokee et irlandaise et d'une mère d'origine italienne. Après une première partie de son enfance passé dans le Michigan la famille voyage ensuite au gré des affectations de son père qui est dans l'U.S. Armypassant par le Missouri et la Floride. Après le retour du père d'Europe en 1946 la famille se base en Floride où le père devient chef de la police.
Passionné de football américain, au collège il intègre l'équipe junior de Floride et reçoit une bourse pour poursuivre à L'université de Floride. Il place alors tout son espoir pour devenir joueur pro mais il se blesse lors du premier match de la saison, une blessure qui sera aggravée malheureusement par un accident de voiture un an plus tard brisant ses rêves de sportif de haut niveau.
Il pense alors suivre les traces de son père en devenant policier mais ce dernier lui suggère plutôt de poursuivre ses études pour devenir agent de probation. Lors de ses études un prof, Watson B. Duncan III, décèle chez lui un talent d'acteur et lui propose de jouer dans une pièce qui lui vaut une récompense en 1956 qui intègre une bourse d'étude. Si il ne pense pas du tout faire carrière dans le milieu artistique il part pourtant en tournée avec une troupe de théâtre pendant laquelle ses talents de conducteur du bus sont aussi appréciés que ses talents d'acteur.
Il revient ensuite à New-York où il prend des cours de théâtre et effectue plusieurs boulots comme livreurs, docker et même cascadeur. il obtient plusieurs apparitions dans diverses séries TV dès 1958. Il prend des plus en plus d'expérience grâce à des shows télé et des séries dont "Gunsmoke" (1962-1965). Commençant à se faire une place dans le milieu il obtient son premier rôle dans un long métrage dans "Angel Baby" (1961) de Paul Wendkos.
Sur les conseils de Clint Eastwood il refuse de monter à Hollywood pour favoriser des projets plus confidentiels. C'est ainsi qu'on le voit dans les westerns "Navajoe Joe" (1966 - ci-dessus) de Sergio Corbucci et "Les 100 Fusils" (1969 - ci-dessous) de Tom Gries.
Ces derniers films lui permettent de se faire un nom et de grimper en haut des affiches et notamment en participant au film "Délivrance" (1972) de John Boorman. Ce film "survival" où il joue un chasseur américain moyen qui devient un tueur pour sa défense et celle de ses amis fait de lui une star mondiale.
Ce succès l'amène également à la chanson, sortant un album en 1973 et chantant notamment avec Dolly Parton.
Il enchaine ensuite les rôles viriles qui asseoient définitivement son image de macho viril avec des films comme "Les Bootleggers" (1973) de Joseph Sargent, "Plein la Gueule" (1974 - ci-dessus) de Robert Aldrich qui lui permet de renouer avec le football U.S., "Les Aventures du Lucky Lady" (1975) de Stanley Donen et "La Cité des Dangers" (1976 - ci-dessous) de Robert Aldrich où il a pour partenaire Catherine Deneuve.
Au sommet du box-ofice et dorénavant un acteur sûr et une star bankable il fonde en 1975 sa société de production Roburt Company qui lui permet de signer sa première réalisation avec "Gator" (1976). La même année il pose entièrement nu dans le magazine Cosmopolitan. 
Il tourne également des comédies avec la trilogie "Cours après moi Shérif" (1977 - ci-dessus), "Tu ne fais pas le poids Shérif" (1980) et "Cours après moi Shérif 3" (1983)... Une saga qui débute avec le réalisateur Hal Needham avec qui il tourne plusieurs films successifs avec "La Fureur du Danger" (1978) et surtout "L'Equipée du Cannonball" (1981 - ci-dessous) au sein d'un casting quatre étoiles aux côtés de Roger Moore, Farrah Fawcett, Sammy Davis Jr, Dean Martin et Peter Fonda.
On le voit aussi dans "Merci d'avoir été ma femme" (1979) de Alan J. Pakula, "Le Lion sort ses griffes" (1980) de Don Siegel et "L'Anti-Gang" (1981 - ci-dessous) son troisième film en tant que réalisateur.
Il joue dans la suite "Cannonball 2" (1984) de Hal Needham et il tourne avec son ami Clint Eastwood, avec qui il partage une image de macho viril, dans la comédie policière "Haut les Flingues" (1984 - ci-dessous) de Richard Benjamin. Mais on commence à lui reprocher un manque d'ambition, de jouer toujours les mêmes genres de personnages dans les mêmes genres de films. Le box-office s'en ressent...
La fin des années 80 connait un coup de frein niveau succès pour l'acteur à tel point qu'il revient de plus en plus à la télévision pour un partage 50/50 durant cette décennie. Et pourtant il est salué par la critique pour ses rôles secondaires dans "Strip-Tease" (1996) de Paul Verhoeven et surtout pour son rôle de producteur de film X dans l'excellent "Boogie Night" (1997 ci-dessous) de Paul Thomas Anderson que tout le monde voit comme sa résurrection sur grand écran. On ne s'y trompe pas, pour ce rôle il connait une de ses rares nominations à l'Oscar pour le meilleur second rôle.
Malheureusement ses films suivants ne connaissent pas le succès et Burt Reynolds et devient surtout l'ombre de lui-même ou sa propre caricature.
Il joue ainsi dans "Driven" (2001 - ci-dessus) de Renny Harlin aux côtés de Sylvester Stallone, et apparait dans un second rôle digne d'un simple clin d'oeil dans "Mi-temps au Mitard" (2005 - ci-dessous) de Peter Segal remake de "Plein la Gueule" ; ironie du sort alors que ce dernier lui valut un Grammy Award en 1974 ce remake lui vaut l'inverse avec un Razzie Award. Aussitôt après il participe tel un guest-star dans "Shérif, fais-moi peur" (2005) de Jay Chandrasekhar, adaptation de la série TV éponyme mais qui permet à la star has been de rappeler la trilogie où il incarnait "Bandit".
Sur grand écran Burt Reynolds se fait oublier de plus en plus, notons que son dernier film plus ou moins connu reste le très médiocre "King Rising" (2008 ci-dessous) de Uwe Boll avec Jason Statham.
Burt Reynolds restait néanmoins très actif, au cinéma et à la télévision même si les rôles qu'on lui proposait n'étaient plus des rôles majeurs.
L'acteur est également connu pour avoir refusé un grand nombre de grands rôles dont, semble-t-il, il n'avait pas toujours vu le potentiel. Par exemple il aurait refusé les rôles de James Bond (revenant à Roger Moore), de Han Solo (pour Harrison Ford) ou encore le milliardaire de "Pretty Woman" (revenu à Richard Gere).Burt Reynolds était connu pour être un séducteur ou un homme à femmes, que sa position dominante de sex symbol viril des seventies à sans nul doute favorisé. Il aurait été l'amant de Marthe Keller, Raquel Welch, Rachel Ward, Sally Field ou Sarah Miles (dont le tournage du film "Le Fantôme de Cat Dancing" en 1973 de Richard C. Sarafian a occasionné un fait divers).
Burt Reynolds a pourtant été marié deux fois, aux actrices Judy Carne (1963-1965) et Loni Anderson (1988-1993).
Outre le football américain, l'acteur était également passionné de courses automobiles. Il est donc devenu co-propriétaire de l'équipe pro de foot U.S. des Tampa Bay Bandits en 1982, puis co-propriétaire d'une écurie de course Nascar.
Burt Reynolds, méga star n'aura pourtant connu une apogée que d'une dizaine d'année (1972-1982), et à la postérité il lui manque un réel grand film et un réel grand rôle autre que celui qui lui a valu sa révélation avec "Délivrance".
Burt Reynolds auquel il aura manqué sans doute des choix de carrière plus judicieux pour atteindre les plus grandes légendes du 7ème Art. Sans doute aussi la chance a-t-il avoir avec, puisqu' après "Délivrance" et le virage "Boogie Night" il devait tourné dans "Once Upon a Time in Hollywood" (2019) de Quentin Tarantino...
Icône du macho viril à la mode seventies nous a quitté des suites d'une crise cardiaque ce jeudi 06 septembre 2018 à l'âge de 82 ans.