Kin : le Commencement (2018) de Josh et Jonathan Baker

Enième projet de saga Teen movie produit par Shawn Levy, d'abord réalisateur de "La Nuit au Musée" (2006) et (2011) et qui s'est apparemment pris d'amour pour le genre, il vient notamment de produire le tout récent "Darkest Minds : Rebellion" (2018) de Jennifer Yuh Nelson. Cette fois il s'agit de la version longue du court métrage "Bag Man" (2014) des frères Josh et Jonathan Baker qui signent donc là leur premier long métrage. Un projet dont les droits ont atteint tout de même la somme de 30 millions de dollars, du tout bénef pour les frangins surtout que ce film est ouvertement le premier d'une longue série si le succès est au rendez-vous.

Kin : le Commencement (2018) de Josh et Jonathan Baker

L'adaptation a été confié à un inconnu, Daniel Casey qui a d'abord été acteur dans la série TV "Inspecteur Barnaby" (1997-2003) et qui doit signé bientôt le prochain "Fast and Furious 9"... Le casting est à l'image de ses personnages, peu inspiré avec des acteurs connus mais pas forcément bankables pour des personnages qui sont tous des clichés du genre. Le papa dur mais aimant, le grand frère badass mais pas trop, la jolie pouffe de service, le grand méchant très méchant et un héros ado qui est à l'écart à l'école mais sauve sa vie à l'insu de son plein gré en étant un "élu". Tout ce petit monde est interprété par les acteurs Jack Reynor révélé par "Sing Street" (2016) de John Carney et (2017) de Ben Wheatley, Zoé Kravitz déjà en terrain connu après la saga "Divergente" (2014-2016), le vétéran Dennis Quaid, le caméléon James Franco et enfin le jeune héros joué par l'inconnu Myles Truitt qu'on avait pu voir uniquement dans quelques séries TV. Dès le début on a peur de voir un énième ersatz, les personnages semblent si interchangeables avec bon nombres d'autres films mais on espère un moment ; le frère aîné est lâche, l'arme intrigue un minimum, James Franco est un méchant savoureux et surtout le grain de l'image et le style peuvent faire espérer le truc en plus...

Kin : le Commencement (2018) de Josh et Jonathan Baker

Malheureusement on s'aperçoit bien vite que ce film ne raconte rien et qu'il s'agit avant tout d'une mise en bouche ! En effet, RIEN ne se passe avant les 10 dernières minutes ! Les premières 90 minutes ne sont qu'esbrouffes pour nous faire patienter sur un twist qu'on attend de toute façon depuis un moment. 90 minutes d'un film policier banal et classique avant le twist tant attendu qui nous annonce ce qu'on savait déjà : la science-fiction... Qui s'avère n'être qu'un coup de semonce pour le second volet. Résultat, prions pour que ça fasse un bide !... Un foutage de gueule en règle sur le fond, soit 5 minutes efficaces sur un film de 1h45 qui ne décolle jamais, 5 minutes pas plus dignes d'une scène post-générique d'un blockbuster Marvel. Des acteurs bons mais sans être transcendants (Reynor bof, Kravitz pas aidée par son personnage insipide, Quaid en mode cacheton...). Bref, on a droit une course poursuite archi classique avec évidemment problèmes inhérents à l'adolescence, à la filiation etc... Les fans du genre et les jeunes ados devraient trouvés assez pour leur divertissement en salle, les autres à oublier.

Note :

Commencement (2018) Josh Jonathan Baker