[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #10. Semaine du 19 août au 25 août

[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #10. Semaine du 19 août au 25 août
Chaque semaine je fais — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une programmation cinématographique autour de trois œuvres.

Semaine du 19 Août au 25 Août[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #10. Semaine du 19 août au 25 août

Lundi 20 Août. Brooklyn de John Crowley sur TF1SériesFilms.

Dans les années 50, Eilis Lacey quitte l’Irlande et sa famille pour tenter sa chance aux États-Unis. Débarquer à New York elle fait la rencontre d’un jeune homme, mais son passé vient troubler son nouveau bonheur…

Évoquant l’exil, la rupture et la quête d’une nouvelle vie, Brooklyn est le portrait de ses femmes aux contours complexes qui s’emparent de leurs destins. Au travers d’elles, c’est la notion d’héritage, de passé et d’avenir qui se trouve questionner. Si la caméra classieuse de John Crowley parvient à capter la bouleversante interprétation de Saoirse Ronan, la force du long-métrage vient de son scénario. Écrit par le romancier Nick Hornby, Brooklyn déroule une histoire certes prévisible, mais bénéficiant d’une écriture toute en justesse et élégance donnant au film une véritable puissance émotionnelle.


[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #10. Semaine du 19 août au 25 août Mardi 21 Août. Slumdog Millionaire de Danny Boyle sur NRJ12.La vie de Jamal Malik bascule sur le plateau de « Qui veut gagner des millions ? », devant des millions d’Inde, ce gamin des bidonvilles remporte le pactole et peut en remporter encore plus le lendemain. Le charismatique présentateur du jeu le fait accuser de tricherie. Voilà Jamal expliquant pourquoi il connaissait les réponses et se replongeant dans sa vie misérable…

Cinéaste aux visuels très affirmés, Slumdog Millionaire ne déroge pas à la règle. Danny Boyle embarque le spectateur avec sa caméra survoltée dans un univers riche en couleurs qui met en image un récit qui se déchaîne grâce à l’efficacité de son montage. Aussi trépidant que violent, le long-métrage capte une Inde en pleine mutation et contradiction. C'est ici que vient naître cette histoire en forme de fable kaléidoscopique, qui s’épanouit autant dans des instants d’humour, mais aussi des beaux élans romanesques et la tragédie qui la traverse. Dans ce spectacle total, c’est bel et bien le casting qui nous happe dont la révélation Dev Patel, mais surtout ces deux gamins saisissants.

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Jeudi 23 Août. Quatre mariages et un enterrement de Mile Newell sur C8.Charles, jeune séducteur aux nombreuses conquêtes, a atteint l’âge ou ses connaissent se marient. Dès lors, il se retrouve garçon d’honneur et doit faire face à ses anciennes aventures. Heureusement, il peut compter sur ses plus proches amis, Fiona, Gareth, Tom, Matthew et Scarlett. Lors d’un mariage, Charles rencontre Carrie, charmé par elle il la revoit a un second mariage, la voici fiancée, elle ne tardera plus a se marier…

Incontournable de la romcom, Quatre mariages et un enterrement est certes un film réalisé par Mike Newell, mais c’est surtout un film scénarisé par Richard Curtis. L’homme s’est imposé au fil des années comme une référence en matière de romcom réussie, en témoigne Coup de foudre à Notting Hill, Love Actually ou plus récemment Il Etait Temps. Le long-métrage porté par Hugh Grant est l’un de ses premiers essais cinématographiques et contient déjà toute la caractérisation de son univers. Tourbillonnant, aussi désinvolte que cocasse, Quatre mariages et un enterrement contourne élégamment les pièges du genre et faisant exister des personnages un brin loufoques. Mais c’est surtout quand cette ritournelle du mariage vient s’interrompre et que subtilement apparaît la gravité, que le génie de l’écriture de Curtis s’anime. S’il est un maître de la romcom, c’est peut-être parce qu’il parvient à faire du genre un reflet de nos vies, aussi drôle qu’elles puissent être il n’en oublie jamais les instants de tristesses qui la parsème.


Thibaut Ciavarella