Pierre Lapin


Pierre Lapin

Faire parler des animaux paraît etre une idée saugrenue au premier abord, mais pour les plus jeunes d'entre nous a qui cela s'adresse généralement, cela s'avere etre la métaphore idéale pour leur inculquer des valeurs humaines, comme le respect ou la tolérance. A partir de là, les possibilités sont sans limites, que cela soit par le biais de l'animation, du film en prise de vue réelle ou alors des deux en meme temps, c'est un genre de film qui revient régulièrement sur le devant de la scène.
Le dernier en date, c'est l'adaptation des aventures de « Pierre Lapin », le classique de la littérature pour enfant crée par Beatrix Potter.
« Le petit lapin préféré des jeunes lecteurs depuis des générations est désormais le héros d’un film plein d’aventures et d’espièglerie ! L'éternelle lutte de Pierre Lapin avec M. McGregor pour les légumes du potager va atteindre des sommets. Sans parler de leur rivalité pour plaire à cette charmante voisine qui adore les animaux… Bien au-delà du jardin, de nombreuses péripéties les entraîneront de la magnifique région des lacs en Angleterre jusqu’à Londres ! »J'ai beau être facilement attendri par des animaux, ce n'est pas hélas suffisant pour moi ! A bien des égards, le film de Will Gluck est bancal, tant par le ton adopté, que par sa capacité à faire rire et a tenir le rythme d'une intrigue qui tire en longueur. Toutefois, je reconnais que de façon alternative le film est drôle, voir touchant …Pierre Lapin
Le scénario est écrit par le réalisateur et par Rob Lieber ! Ils écrivent ensemble une intrigue qui se base sur le conte de Beatrix Potter publié en 1902, ou un impétueux lapin s'aventure dans le jardin du voisin McGregor. L'intrigue pourrait facilement être celle d'un film romantique, sauf qu'ici il s'agit d'un lapin et d'un fils psychorigide qui passe leurs temps à vouloir savoir qui a la plus grosse carotte. Si ce dilemme de taille ne me dérange pas habituellement, ici il fait un peu tache vu la cible première du film. On a d'un coté des vannes dignes d'un mauvais teen-movie et de l'autre des choses vraiment adorables qui vous donneront envie d’emménager à la campagne anglaise. Et cela handicape le récit pendant tout le film alors qu'on sent clairement qu'il y a un petit cœur de lapin qui bat derrière ces mauvaises « fanes ».

Pierre LapinMalgré une direction artistique douce, qui privilégie les tons pastels, comme les illustrations de Beatrix Potter, on s'ennuie ferme dans le terrier de Pierre Lapin !
Le réalisateur Will Gluck est à l'image de son intrigue, plate des qu'il s'agit de filmer les acteurs et dynamique lorsque cela concerne les lapins ! D'un coté le film paraît faire bien plus qu'une heure trente, mais de l'autre des qu'il s'agit de faire entrer en jeu les lapins et notre ami Pierre Lapin, cela se transforme en « Home Alone » du potager, avec son lots de jeux d'échelles, de mauvais coups, de pièges, de « tourtes » et autres retournements de situations qui vous mettront la banane. Des instants assez drôles où les effets visuels sont à la hauteur de l'enjeu et que l'on doit au même studio ayant travaillé sur « Happy Feet » de George Miller.
Quant au casting « d'humain » on y trouve Rose Byrne, qui incarne une version moderne de Beatrix Potter, Sam Neill et Domhnall Gleeson qui jouent tous les deux les McGregor, avec une hargne sans borgne pour les lapins. Un trio d'acteurs qui s'en donnent à cœur joie quitte à en faire trop, voir beaucoup trop. Le casting vocal quant à lui se débrouille mieux, selon moi, entre Daisy Ridley, Margot Robbie, Elizabeth Debicki ou encore James Corden, les lapins ne manquent pas de personnalités.

Pierre Lapin