Chérie, j'ai rétréci les gosses (1989) de Joe Johnston

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Anciennement Superviseur des Effets Visuels notamment sur la saga (1977-1980-1981) de Geoges Lucas, et juste après avoir co-produit avec Lucas justement le film (1988) de Ron Howard le cinéaste Joe Johnston se lance en tant que réalisateur pour son premier long métrage avec cette histoire de rétrécissement familial signée des scénaristes Ed Naha, Stuart Gordon et Brian Yusna... Que ces derniers signent cette histoire familiale estampillée Disney est déjà surprenant alors qu'ils sont spécialisés dans le film d'horreur de série B comme "Re-Animator" (1985), "Aux Portes de l'Au-delà" (1986) et "Dolls : les Poupées" (1987). Pour son premier film Johnston obtient un casting sans stars, les plus connus étant les deux qui incarnent les papas, Rick Moranis vu dans"S.O.S. Fantômes" (1984) de Ivan Reitman et Matt Frewer vu dans "Le Sens de la Vie" (1983) des Monty Python.

Les autres ont peu ou pas tournés et tourneront tout aussi par la suite à l'exception notable des deux suites "Chérie, j'ai agrandi le bébé" (1992) de Randal Kleiser et "Chérie, nous avons été rétrécis" (1996) de Dean Cundey... L'idée du rétrécissement n'est pas nouvelle, on pense surtout au chef d'oeuvre précurseur "L'Homme qui Rétrécit" (1957) de Jack Arnold. Plus de trois décennies après on est en droit de s'attendre à une évolution technologique importante pour offrir un spectacle digne de l'accident scientifique au centre de l'aventure. Malheureusement c'est bien là le soucis. Les effets spéciaux sont médiocres, la pelouse reste si figée qu'on a bien du mal à y croire mais heureusement les insectes eux sont plutôt bien fait. Le plus embêtant reste les proportions et l'échelle puisque, par exemple, si les enfants font 6mm de haut la fourmi est particulièrement géante ! Rajoutons également que 6mm ce n'est pas si petit, on a tous déjà réagi à des insectes bien plus minuscule.

Malgré tout, à comédie familial nous offrons un minimum d'indulgence et le divertissement reste plaisant une fois que le début qui traine trop en longueur laisse place à l'aventure. On constate vite que ce ne sont pas les enfants miniaturisés qui offrent les meilleurs moments mais bien les deux papas aussi différents qu'ils sont particuliers à leur manière. D'un côté les enfants qui luttent dans la jungle du jardin, de l'autres les adultes qui font de leur mieux pour comprendre et aider leur progéniture. Une production Disney à la mode eighties qui a cartonné à l'époque engrangeant pas moins de 223 millions de dollars au box-office monde pour un budget de 18 millions, pas étonnant donc que deux suites suivront. D'ailleurs ce succès permettra à Joe Johnston de poursuivre sa carrière avec les futurs (1995) et "Captain America : First Avenger" (2011). Néanmoins, si le film reste rythmé et sympathique les effets spéciaux restent décevants et le scénario manquent de réelles idées. Le chef d'oeuvre de Jack Arnold reste unique...

Note :

Pour info bonus, Note de mon fils de 9 ans :