[CRITIQUE] : Roulez Jeunesse

[CRITIQUE] : Roulez Jeunesse
Réalisateur : Julien Guetta
Acteurs : Eric Judor, Laure Calamy, Brigitte Roüan,...
Distributeur : Le Pacte
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h24min.

Synopsis :

Alex, 43 ans, est dépanneur automobile dans le garage que dirige d'une main de fer sa mère. Un jour, il dépanne une jeune femme et passe la nuit chez elle, mais au petit matin elle a disparu lui laissant sur les bras trois enfants.

Critique :

Vrai et sérieux mélange des genres façon récit d'émancipation d'un éternel adulescent totalement sublimé par un Eric Judor transcendé, #RoulezJeunesse est un petit bout de cinéma lumineux, un beau feel good movie entre humour et tristesse, d'une tendresse et d'une sincérité folle pic.twitter.com/DXcGvExIk5— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 25 juillet 2018

Force est d'avouer que dans la catégorie " humour plus con tu meurs ", le duo Eric et Ramzy aura régné en maitre pendant de longues années à coups de péloches aussi jouissives que régressives.

Il y a des réfractaires à la chose, et des clients - comme nous -, bien plus nombreux.
Reste que les deux trublions, qui ont fait leurs gammes sur la scène et le petit écran avant d'envahir le grand, on bien murit depuis le cultissime La Tour Montparnasse Infernale, parodie loufoque (pour être poli) et totalement assumée du chef d’œuvre Die Hard -Piège de Cristal par chez nous.
Car si Ramzy Bedia est devenu l'un des comédiens les plus présents de la comédie hexagonales, Eric Judor lui, a peu à peu affirmer sa fibre cinéphile décalé en participant aux délires cinéphiliques du singulier - mais génial - Quentin Dupieux, mais surtout en créant la précieuse série Platane, habile satire du show-biz (mais pas que) dont il est également la vedette.
[CRITIQUE] : Roulez Jeunesse

Et alors qu'une troisième saison de la série est actuellement à l'écriture, c'est justement ce dernier qui nous revient en ces douces heures de juillet, avec ce qui est - peut-être - sa plus belle composition à ce jour : Roulez Jeunesse, première réalisation de Julien Guetta, dans lequel il est d'une justesse incroyable.

Dramédie jonglant habilement avec les émotions et les ruptures de ton, articulée autour d'un dépanneur automobile quadra égoïste et immature, obligé par la force des choses de s'occuper des enfants d'une cliente, Roulez Jeunesse est une chronique familiale haute en couleur aussi générationnelle qu'étonnament enlevée (le film est mené tambour-battant sur un peu moins de quatre-vingts minutes), assumant pleinement autant son penchant social (jamais lourd) que les limites de sa mise en scène (plate et ne rendant jamais justice à la photographie solaire de Benjamin Roux).
[CRITIQUE] : Roulez Jeunesse

Vrai et sérieux mélange des genres façon récit initiatique/d'émancipation d'un éternel adulescent poussé à grandir par une poignée de bambins (aussi désopilant que lui), à l'équilibre remarquable, totalement sublimé par un Eric Judor transcendé et une direction d'acteur inspiré (même les enfants, Ilan Debrabant en tête, signent des prestations solides); Roulez Jeunesse est un petit bout de cinéma lumineux, entre humour et tristesse, d'une tendresse et d'une sincérité folle.

Un joli feel good movie qui nous fout la banane et qui nous serre le coeur avec une facilité déconcertante; voilà LA vraie surprise ciné du riche été ciné 2018.


Jonathan Chevrier


[CRITIQUE] : Roulez Jeunesse