Réalisateur : Christopher Radcliff et Lauren Wolkstein

Synopsis :

Critique :

Drame fraternel façon road-trip à l'ambiance pesante, totalement déséquilibré par une écriture limité et de gros passages à vide, #TheStrangeOnes est une cruelle déception à peine sauvée par les prestations impliquées de son duo vedette (@CookieTime_LE) pic.twitter.com/Z44csv8Yrd— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 13 juillet 2018

The Strange Ones à l’instar de Whiplash de Damien Chazelle, était à la base un court-métrage. Après un excellent parcours dans des festivals internationaux, les réalisateurs l’adaptent en long-métrage. La bande annonce promettait un film poisseux, mystérieux. Mais la déception au visionnage pointe le bout de son nez. Voyons pourquoi.

Pourtant, The Strange Ones a du potentiel. Ce duo, que le spectateur pense être des frères en cavales fonctionne parfaitement. Alex Pettyfer a un jeu effacé mais efficace et a un charme sensuel qui renforce l'ambiguïté de leur relation. Le jeune James Freedson-Jackson est une révélation. Un acteur prometteur. Certains plans frisent la perfection et la photographie sombre participe à l’ambiance poisseuse. Les moments les plus réussis sont le début et la fin. Le film commence avec un flash back assez mystérieux. Puis Sam et Nick font un road-trip. On nous laisse penser qu’ils fuient quelque chose, mais nous ne savons pas quoi, ni la gravité de leur situation. La fin se place dans la tête de Sam, où l’on suit sa version de l’histoire.

Mais entre ces moments résident un long intervalle de vide. Les flashback qui s'enchaînent de plus en plus vite montrent le revers de l’intrigue d’une façon qui est toute sauf subtil. L’ambiance poisseuse devient lourde de sens, mais les limites du scénario viennent très vite et déconcertent. The Strange Ones ne trouve jamais son équilibre.

The Strange Ones, malgré un beau potentiel, est une déception. Mais le film est le premier long-métrage pour Christopher Radcliff et Lauren Wolkstein. Et vu la qualité de leur court-métrage, il est de mise de leur laisser le bénéfice du doute et de leur permettre de s’améliorer.

Laura Enjolvy