Skyscraper (2018) de Rawson Marshall Thurber

La bande-annonce suffit à elle-même, tout y est dit, pas besoin que vous vous déplaciez !... Ce film mêlant action et catastrophe est une première pour son réalisateur, Rawson Marshall Thurber étant plus habitué des comédies, plutôt bien fichues avec "Même pas mal, Dodgeball" (2004), "Les Miller, une famille en herbe" (2013) et "Agents presque secrets" (2016), ce dernier étant déjà avec la méga star Dwayne Johnson. Ce dernier, l'acteur le plus bankable de Hollywood transforme tous ses films en carton du box-office ce qu'il doit sans aucun doute à un charisme indéniable et à un atout empathie tonitruant. Ce qui ne veut malheureusement pas dire que ses film soient des chefs d'oeuvres loin de là. En effet, l'acteur-producteur réhausse le potentiel d'un film rien que pas sa présence, il est dommage qu'il se contente du ciné popcorn souvent indigeste. Cette fois monsieur Muscle se retrouve vétéran d'un commando di FBI et ex-Gi (impressionnant les CV comme toujours !) qui se retruve responsable sécurité de la plus haute tour et la plus sécurisée des tours du monde entier (impressionnant ce paramètre évidemment unique et incroyable mais vrai !) jusqu'à ce que, évidemment, un gros grain de sable vienne déraper la nouvelle vie plein de promesses et de bonheur...

Skyscraper (2018) de Rawson Marshall Thurber

Dwayne Johnson se voit adjoindre une jolie épouse interprétée par Neve Campbell révélation de "Scream" (1996) de Wes Craven qui est devenue has been au cinéma depuis pas loin d'une dizaine d'années survivant grâce à la série TV "House of Cards" (2016-2017). On peut confirmer que le réalisateur-scénariste ne s'est pas spécialement foulé et on peut certifier l'équation "Piège de Cristal" (1988) de John McTiernan + "La Tour Infernale" (1974) de John Guillermin... Par là même les comparaisons deviennent systématiques. D'abord on regrette le manque d'humour alors que Johnson n'est pas maladroit dans ce registre, puis malgré cette production 2018 on reste dans des effets spéciaux trop parasités par la CGI, pas aidés non plus par une photographie assez laide.

Skyscraper (2018) de Rawson Marshall Thurber

Ensuite le scénario reste d'une banalité affligeante, convenue et sans surprise reprenant tous, absolument tous les paramètres classiques du genre avec le superhéroïsme et l'éloge de l'amour et de la famille en prime. Blockbuster US par excellence, calibré pour un divertissement XXL sans prise de risque, sans ambition artistique réelle. De la soupe hollywoodienne ni plus ni moins que les gens vont aller voir car c'est le film qui a la plus grosse affiche. En conclusion, certe un divertissement sans prise de tête (on dépose son cerveau avant la séance !) mais ensuite une grosse sensation d'avoir déjà vu le film 100 fois ; la bonne nouvelle ?! Avoir envie de revoir "Piège de Cristal" et "La Tour Infernale"...

Note :

Skyscraper (2018) Rawson Marshall Thurber