Koko, la célèbre gorille qui avait appris la langue des signes s'est éteinte mercredi 20 juin 2018 à l'âge de 46 ans, c'est la Gorilla Foundation qui a annoncé la triste nouvelle en précisant que Koko s'est éteinte dans son sommeil.

Koko est née le 4 juillet 1971 à San Francisco en Californie, elle a été éduquée par l'éthologue Penny Patterson, à une forme modifiée de l'American Sign Language, appelée Gorilla sign language ou GSL, grâce à leur relation, Koko maîtrise plus de 1000 signes.

Jamais dans l'histoire un gorille n'a pu réellement communiquer et dialoguer avec son cousin l'homme et inversement, devenue mondialement célèbre pour sa maîtrise du langage des signes, Koko est devenue une véritable icône de la communication inter-espèces.

Koko était également connue pour adorer toute forme de vie et surtout les chats, elle aimait leur compagnie, son premier chaton qu'elle avait nommé All Ball a fait l'objet d'un livre pour enfant, Koko's Kitten (Le Chaton de Koko), Koko a éprouvée une profonde tristesse durant plusieurs mois quand elle a appris la mort de ce dernier.

Koko a d'ailleurs fait deux fois la couverture de National Geographic, dont la deuxième fois était avec son chaton All Ball, Koko a également fait l'objet d'un documentaire en 1978 avec Koko, le gorille qui parle de Barbet Schroeder.

De nombreuses personnalités ont rencontré Koko mais une rencontre restera mémorable, en 2001, l'acteur Robin Williams rencontra Koko, l'acteur oscarisé pour son rôle du psychothérapeute Sean Maguire dans Will Hunting était fasciné par Koko, une vraie communion s'est produite entre ces deux êtres vivants, Robin Williams a réussi à faire sourire Koko alors qu'elle ne l'avait pas fait depuis six mois.

Pour Robin Williams c'est rencontre fut magique et inoubliable, un moment qui restera gravé à vie dans la mémoire de Koko et Robin Williams, lorsque les soigneurs ont prévenu Koko de la mort de Robin Williams, elle fut très triste, une preuve de plus que tous les êtres vivants éprouvent des sentiments.

Koko s'est éteinte mais l’espoir de voire un jour les gorilles et les autres espèces menacées vivre en paix demeure fragile mais toujours intacte.

Pour rendre hommage à Koko revenons ensemble sur un film qui lui est consacrée, Koko, le gorille qui parle de Barbet Schroeder.

Après Général Idi Amin Dada : Autoportrait, Barbet Schroeder était submergé de demande pour réaliser une nouvelle fois des films sur d'autres dictateurs, Schroeder avait déjà fait un film sur un dictateur, pour lui cela suffisait, quelques temps après, en feuilletant les journaux il a vu que les Khmers rouges allaient disparaître, faute de financement le projet fut annulé.

Quatre ans après Général Idi Amin Dada : Autoportrait, Barbet Schroeder quitte le monde des tyrans et plonge dans un monde où les hommes ne sont pas les seuls à communiquer.

Avec Koko, le gorille qui parle, Schroeder s'intéresse à Koko, une femelle gorille qui vit au zoo de San Francisco et à Penny Patterson, une éthologue qui tente d'enseigner à la jeune gorille le langage des signes.

Ce documentaire pose de nombreuses questions dont la notion de droit, Koko est un animal et doit vivre comme tel, loin des hommes dans une nature luxuriante et préservée surtout que Koko a une personnalité et une conscience propre, elle s'est ce qu'elle est et où elle devrait vivre, donc pourquoi ne pas lui offrir les mêmes droits que nous les humains ?

L'Homme est rempli de contradictions, on essayent de comprendre le comportement des animaux et quand on se rend compte qu'ils sont dotés d’intelligence on ne veut pas reconnaître, nous les enfermons dans des cages alors qu'ils sont comme nous, car en fin de compte l'Homme est un animal comme un autre.

Koko, le gorille qui parle est un documentaire important sur notre rapport aux animaux et interroge sur ce qu'est véritablement un être humain, au fond qui sont les plus humains, nous les humains qui nous pensons toujours supérieur ou bien les animaux qui en fin de compte vivent simplement leur vie ?

Synopsis :