La Malédiction Winchester, critique

La Malédiction Winchester, critique

Disponible le 10 mai en e-cinema, La Malédiction Winchester est une nouvelle tentative d’entrer dans le cinéma de maison hantée … sans forcément apporter beaucoup de nouveauté.

La Malédiction Winchester, critique

Repérés en 2003 avec Undead, c’est surtout leur second film avec une vision originale du mythe vampirique, Daybreakers, qui a révélé l’originalité des frères Spierig. Malheureusement, leur potentiel n’a jamais abouti puisque personne n’a entendu parlé de leur 3e film et ils ont du se contenter de réaliser le reboot de la saga Saw l’année dernière, pas forcément avec de bons retours.

Bref, de petit espoir du genre, les frangins australiens sont malheureusement rapidement devenu de simple artisans et nous propose aujourd’hui un petit film de genre sans grande nouveauté : la Malédiction Winchester. Jouant la carte de l’histoire vraie et la malédiction familiale, cette de Sarah Winchester qui fait construire un immense manoir où chaque pièce renferme un fantôme, celui d’une victime des armes produites par la compagnie de son père qui l’a rendu richissime.

Ramassé sur 90 minutes, le film a le mérite de ne pas s’étaler inutilement et d’aller droit au but, celui de nous interroger sur la folie ou non de cette vieille Madame Winchester et sur le rôle que doit jouer le psy de service. Pour ceux qui attendent de l’horreur, la déception sera là puisque les effets horrifique ne répondent pas présents et même les jump scares sont peu présents. Non, ce n’est pas vraiment un film qui cherche à faire peur mais qui a plutôt l’intention de jouer dans le registre du fantastique émouvant.

La Malédiction Winchester, critique

Hélas, tout le monde n’a pas le génie d’un Del Toro, Bayona ou Amenabar pour créer une ambiance gothique prenante et mystérieuse. Ici, la maison est loin d’égaler celle de Crimson Peak et l’émotion n’arrive pas à la cheville de la profondeur de l’Orphelinat. Pourtant, le film est tourné proprement avec quelques belles images mais l’ensemble reste tout de même superficiel. D’autant plus que les acteurs ne brillent pas forcément. D’un côté Jason Clarke fait toujours preuve d’un manque de charisme incroyable, et de l’autre la grande Helen Mirren surjoue la vieille gothique mystérieuse.

La Malédiction Winchester, critique

Manquant clairement d’ambition, ou des moyens de ses ambition, la Malédiction Winchester reste donc un petit film de genre qui se regarde sans être désagréable mais sans être marquant à un seul instant, aussi vite oublié que les nombreuses pièces du manoir.