Culte du dimanche : Iron Man

Par Fredp @FredMyscreens

L’univers cinématographique Marvel fête ses 10 ans avec un monumental Avengers Infinity War. L’occasion de revenir sur le film par lequel tout a débuté et qui a instauré une nouvelle manière de concevoir le divertissement à Hollywood : Iron Man de Jon Favreau !

Revenons au commencement. Au tout début des années 90, Marvel Comics, alors mal en point, avait cédé les droits cinéma de ses nombreux personnages à différents studios. Mais 10 ans plus tard, l’adaptation réussie des X-Men par la Fox et le succès énorme de Spider-Man chez Sony commence à faire entrevoir une autre possibilité. Alors la firme fonde Marvel Studios et commence à récupérer les droits de ses super-héros en vue de les exploiter elle-même au cinéma.

Alors que le projet d’adaptation d’Iron Man avait beaucoup circulé sans se concrétiser, le tout nouveau studio récupère les droits en 2006. Il commence directement à travailler sur ce projet qui deviendra son premier film. Kevin Feige, futur homme orchestre du MCU, travaille alors à la production avec le mentor Avi Arad (celui-là même qui avait supervisé les premières productions de super-héros Marvel dans les différents studios, et sera ensuite lâché par Feige) et ensemble, ils confient le film à Jon Favreau, honnête artisan de Zathura.

A la recherche de Tony Stark

Le réalisateur, avec les scénaristes, met au point un film sur l’orgine d’Iron Man qui fonctionne plutôt bien, reprenant les faits essentiels du comics en les actualisant. Il mêle ainsi un héros charismatique, une intrigue efficace, des punchlines qui caractérisent le personnage, du trafic d’armes et un univers réaliste, des effets visuels de qualité avec une armure crée par le studio de Stan Winston (sur les design d’Adi Granov) et une galerie de personnages secondaires bien pensés.

Mais l’ingrédient indispensable pour le film est l’acteur qui doit tenir le rôle du playboy milliardaire de génie qu’est Tony Stark. Si Tom Cruise était sur les rangs pendant plusieurs années, c’est Robert Downey Jr qui est choisit. Un choix particulièrement osé et en même temps qui coule de source tant l’acteur a connu des hauts et des bas et possède le bagou indispensable au rôle. Adoubé par les fans, l’acteur fera alors un coming back incroyable dans ce rôle phare qui donne toute sa personnalité au film !

La recette Marvel

Au visionnage, le film est un divertissement à la fraicheur palpable, loin de la noirceur de Batman, de la dramaturgie forte de Spider-Man ou des X-Men. Iron Man est un récit sur l’apprentissage et la réparation des erreurs passées de Tony Stark mais surtout un super-héros qui se revendique enfin comme tel. Mêlant adroitement quelques scènes d’action et de l’humour à un rythme bien trouvé et qui met en avant ses comédiens (dont Gwyneth Paltrow et Jeff Bridges), les spectateurs et critique y trouve donc un blockbuster solide et sans autre prétention.

On y retrouve alors déjà ce qui fera la recette des autres films Marvel à venir : un artisan à la barre avec une réalisation qui fait son boulot, un esprit rock’n’roll, un récit qui se concentre avant tout sur le héros et son développement, un méchant peu mémorable, une galerie de personnages secondaires sympathiques, un humour toujours présent, des clins d’oeils pour les fans.
Et surtout, une scène post-générique annonçant déjà un projet Initiative et Avengers. Cette scène qui était à l’origine un clin d’oeil pour les fans les aura tellement enthousiasmé que cela déclenche pour de bon chez Marvel Studios toute la création de l’univers partagé que l’on connait maintenant !

Le début du succès du MCU

Avec un budget raisonnable de 140 millions de dollars, le film récolte près de 600 millons de dollars dans le monde, accompagné de bons retours critiques. Un véritable succès donc. L’Incroyable Hulk qui sortira quelques mois après n’en aura pas autant, mais c’est déjà un bon signe pour Marvel Studios.

Forcément, la suite est mise en chantier dans la foulée, Robert Downey Jr redevient une star planétaire, se confondant régulièrement avec son personnage. Et évidemment, devant l’accueil réservé au film et à sa conclusion, Marvel établit donc tout son plan menant aux Avengers. Le studio initie alors un univers partagé que d’autres tenteront de copier sans succès et introduit un nouveau standard dans l’esprit blockbuster de plus en plus sous contrôle (certains dirons aseptisé). La suite durera donc dix ans et surement bien plus.