A la recherche de l’histoire

Chaque auteur doit trouver son histoire avant qu’il ne puisse espérer la mettre sur papier. S’il ne s’est pas vraiment trouvé lui-même, quelque chose manquera. Cette différence crée le succès ou l’échec du projet.

C’est ainsi qu’une idée qui ne possède pas le potentiel pour faire une histoire puissante, jamais elle n’aboutira avant de l’avoir changé en quelque chose d’autre. Se remettre en question est souvent difficile. L’auteur s’accroche à l’idée mais ne peut saisir ce qui l’attire véritablement en elle. Il tentera de la traduire d’une manière pour, croit-il,  qu’autrui puisse l’accepter.
Rechercher et découvrir l’histoire peut prendre beaucoup de formes : brainstorming, planification ou travailler à la volée en espérant, presque par intuition, percevoir ce que l’on cherche vraiment à dire.

La recherche : clef du processus de développement de l’histoire

Les choix que l’on fait pour l’histoire ne sont pas nécessairement les meilleurs choix possibles. Les décisions prises dessinent un chemin sur lequel sont posés les jalons qui, dans un rapport de cause à effet, règlent ce qui vient après.
Si la décision prise à un moment donné de l’histoire est bonne, le chemin mènera au but. Mais il suffit d’un mauvais choix ou d’un choix qui ne soit pas optimal et tout ce qui s’ensuivra en souffrira..

Mettre en place une stratégie, c’est intuitivement comprendre ce qui est en jeu. La stratégie narrative génère des forces, une énergie qui entraîne des mécanismes dont la mise en œuvre donne des résultats recherchés.
C’est-à-dire une perception et une réponse du lecteur dans les limites du contexte narratif qui lui est proposé. Concrètement, ces forces seront optimisées en connaissant ce dont a besoin l’histoire et à quels moments pour qu’elle puisse donner au lecteur un impact et une valeur maximaux.

Ces forces qui existent dans l’histoire comme par exemple la volonté du protagoniste d’aller jusqu’au bout de sa mission ou celle de l’antagoniste à contrecarrer cette volonté vont venir renforcer la sensibilité de l’auteur. En fait, lorsque l’auteur a découvert les forces qu’il a mis en œuvre dans son récit, il faut qu’il les optimise c’est-à-dire qu’il en tire le maximum d’effet qu’il s’agisse de tension dramatique ou d’empathie du lecteur envers son personnage principal.