Perdus dans l’Espace, saison 1

Perdus dans l’Espace, saison 1

Avide de science-ficition, Netflix continue son exploration du genre en partant cette fois sur des territoires plus familiaux. La recette : une mise à jour de la veille série Perdus dans l’Espace des années 60. Et contre toute attente, ça marche bien !

Perdus dans l’Espace, saison 1Lorsque l’on évoque Perdus dans l’Espace, certains se souviendront du film de 98 qui s’est rétamé au box-office malgré une qualité qui vaut mieux que sa réputation de navet (une bonne BO electro, un robot très classe, une intrigue qui mêle voyage temporel et relation père-fils touchante et pas mal d’autres petites trouvailles plus ou moins réussies). Mais il y avait d’abord une série de SF des années 60 presque inédite en France qui envoyant la famille Robinson dans l’espace. Après un essai de reboot infructueux par John Woo en 2003 c’est donc Netflix qui relance la machine avec une première saison relativement réussie.

Il faut dire que d’Altered Carbon à Annihilation, le réseau semble s’intéresser de près à la SF de plus plus ignorée des salles, pour le plus grand bonheur des fans du genre. Et avec Perdus dans l’Espace, voilà l’opportunité de mêler science-fiction et récit familial. Pour ceux qui l’ignorent, la série parle donc d’une famille de colons surdoués envoyés habiter une nouvelle planète. Hélas, tout ne se passe pas comme prévu et les voici complètement, comme le titre de la série l’indique, perdus dans l’espace.

Perdus dans l’Espace, saison 1

Une série perdue ?

Cependant, cette nouvelle série ne va pas hésiter à bousculer un peu ce que l’on attendait. Car non seulement la famille Robinson est surtout perdue sur une nouvelle planète avec une bande de colons (loin d’être seuls du coup), et le robot n’est pas un produit humain. Il possède donc une part de mystère bien plus poussée que précédemment. Autres changements par rapport à la série initiale et au film, la famille, toujours avec ses problèmes relationnels est cette fois recomposée, et le Dr Smith est cette fois incarné par une femme, ce qui n’enlève rien à son machiavélisme.

Toutefois, autant le dire tout de suite, les 2 premiers épisodes, pourtant réalisés par Neil Marshall, ne donnent pas trop envie. Les personnages sont éclatés, assez clichés, le scénario inintéressant avec des flashback mal amenés pour expliquer la situation et la mise en scène très plate. Mais heureusement, dès l’épisode 3 où le Dr Smith intègre la famille, l’ensemble commence à décoller. Alors on sent plus de naturel entre les personnage et une ligne directrice qui prend forme.

Perdus dans l’Espace, saison 1

Ca décolle  !

On pourra certes reprocher à la série de ne pas s’engager sur un terrain plus politique et écologique, de nepas se reposer que sur ses Robinson et de ne pas assumer le concept initial, mais elle développe déjà bon nombre de thèmes intéressant autour de la famille. Evidemment on sait que les parents finirons par se rabibocher, que le père va enfin se rapprocher de son fils, mais cela se fait naturellement au long des 10 épisodes. Surtout, la relation la plus intéressante est sans conteste celle, protectrice, entre le cadet Will et le robot qu’il trouve. Il y a là quelque chose de vraiment touchant.

Perdus dans l’Espace, saison 1

En plus des personnages, les intrigues aussi décollent. Non seulement la planète sur laquelle ils ont échoué regorge de dangers (les autres colons, des créatures voraces, des catastrophes naturelles, …), mais en plus le mystère entourant le robot est passionnant et les machinations du Dr Smith (parfois à la limite de l’insupportable mais avec aussi un côté pathétique apporté par Parker Posey) relancent régulièrement la machine.

Perdus dans l’Espace, saison 1

Il en résulte alors un spectacle familial vraiment plaisant, et souvent joli, qui gagne en intérêt à chaque épisode jusqu’à la la dernière ligne droite qui nous amène à être vraiment perdus dans l’espace. Alors on se dit qu’on accompagnerait bien la famille Robinson dans une seconde saison.