Le monde perdu

Un grand merci à Rimini Editions pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Le monde perdu » de Irwin Allen.

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« Je vous apporte une découverte si surprenante qu’elle dépasse celle de Christophe Colomb, d’Edison ou de Einstein »

Le biologiste George Challenger veut prouver au monde qu’il existe en Amazonie un monde perdu où vivent encore des dinosaures.

Il organise une expédition réunissant des scientifiques, un aventurier et un journaliste.

Lorsqu’ils débarquent enfin dans la zone repérée par Challenger, leur avion est détruit. Ils vont devoir parcourir à pied une vaste région peuplée de multiples dangers.

« Je crains que ma grande découverte ne soit jamais connue du reste du monde »

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Pour tout cinéphile qui se respecte, la résurrection des dinosaures au cinéma restera - forcément - liée à Steven Spielberg et à son formidable « Jurrassic Park ». Pour autant, cette idée scénaristique n’était pas neuve. En effet, près de trente années plus tôt, son compatriote Irwin Allen, ancien publicitaire devenu cinéaste se spécialisant sur le tard dans la réalisation de films de science-fiction grand public (« Voyage au fond des mers », « Perdus dans l’espace », « Le sous-marin de l'apocalypse »), se lançait déjà le défi de redonner vie à l’écran à ces créatures disparues en adaptant le roman éponyme de Sir Artur Conan Doyle. Roman qui avait donné lieu à une première adaptation muette signée Harry O. Hoyt (1925), qui connut en son temps un énorme succès.

« Une vie pour une autre, nous sommes quittes »

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S’il ne fut peut-être pas le plus grand réalisateur de son époque, il faut reconnaitre à Irwin Allen un véritable talent de conteur populaire. Ainsi, après une introduction efficace qui rappelle l’émulation des  romans d’aventures de Jules Verne façon « Le tour du monde en 80 jours », on se laisse embarquer sans effort dans la quête un peu folle de ce fameux « Monde perdu » et de ses derniers dinosaures. En chemin, le récit glissera doucement vers une construction qui rappellera plus volontiers l’univers de la bande-dessinée et nous ferons ainsi connaissance avec une bande d’aventuriers assez caricaturaux (le scientifique borné, le pilote malhonnête, son acolyte cupide...) qui n’est pas sans rappeler l’univers de « Tintin et Milou ». Mais malheureusement pour lui, le cinéaste, qui rêvait de dinosaures reconstitués en stop motion se verra grever son budget par ses producteurs qui préfèreront privilégier le fastueux et très onéreux « Cléopâtre » de Mankiewicz. Le reste du film est donc une course au système D et le cinéaste s’emploiera de façon très ludique et avec des trésors d’imagination à contourner ces contraintes budgétaires. Des reptiles affublés de dents et de pics, se transformeront ainsi en dinosaures plus vrais que nature ! Et se livreront même un impressionnant combat sans merci face camera. D'autres effets cependant, comme l'araignée fluorescente ou la femme des cavernes sexy, se révèleront hélas beaucoup plus kitsch et moins convaincants. S’il parait parfois un peu daté visuellement, ce « Monde perdu » se regarde néanmoins avec nostalgie. Fort de son joli casting (Claude Rains, Michael Rennie), il se révèle être un film d’aventures tout à fait recommandable et éminemment sympathique.

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Le DVD : Le film est présenté en version originale anglaise (2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également proposés.

Côté bonus, le film est accompagné des modules « Dinausauria » (16 min.) et « Le monde fantastique d’Arthur Conan Doyle » (22 min.). Surtout, un DVD bonus, comprenant le passionnant documentaire « Les mondes fantastiques de Irwin Allen » (100 min.), vient compléter cette très belle édition.

Edité par Rimini Editions, « Le monde perdu » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 3 avril 2018.

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