Les Tuches 3 (2018) de Olivier Baroux

Après les deux premiers opus sur la famille Tuche Olivier Baroux réinvite l'icône culte de la famille populaire française sur nos écrans. Si le succès en salle du premier film a été mitigé (1,5 millions d'entrées) son succès vidéo a créé un buzzz non négligeable permettant ainsi au n°2 "... Le Rêve américain" de cartonner en devenant le plus gros succès hexagonal en 2016 avec 4,6 millions d'entrées. Pas étonnant donc de voir la suite...

Les Tuches 3 (2018) de Olivier Baroux

Outre le réalisateur-scénariste Olivier baroux (ex acolyte de Kad Merad) on retrouve donc toute l'équipe dont le père joué par Jean-Paul Rouves également devenu co-scénariste sur ce film, la maman jouée par l'inénarrable Isabelle Nanty. Suivent donc la grand-mère foldingue jouée par Claire Nadeau, la fille aînée superficielle jouée par Sarah Stern, le garçon gay et stupide joué par Pierre Lottin et enfin le benjamin intello en crise de puberté joué par Théo Fernandez, futur rôle titre d'une énième adaptation BD avec le prochain "Gaston Lagaffe" (2018) de Pierre-François Martin-Laval. Dans les nouveaux venus, deux grands seconds couteaux avec Scali Delpeyrat et surtout Philippe Magnan dont la ressemblance avec François Mitterrand est rarement fortuite. Cette fois (Rouve co-scénariste expliquant peut-être ceci ?!) le récit se recentre plus sur Jeff, qui devient un président improbable.

Les Tuches 3 (2018) de Olivier Baroux

La force du film réside essentiellement dans le couple de parents dont le duo Rouve-Nanty qui ont un capital sympathy indéniable et qui arrive à rendre ce couple particulièrement attachant. Par contre le reste de la famille est toujours aussi agaçant et désagréable, la grand-mère toujours aussi limitée, la fille toujours aussi pétasse, le fils toujours aussi irritable pas aidé par une voix de crécelle tandis que le benjamin est cette fois complètement sous-exploité. Reste ensuite, évidemment l'humour ambiant du film. En résumé c'est aussi con que pathétique, c'est un melting-pot de gags et de blagues qu'on aimerait même pas oser en repas de famille à la communion du dernier ! On rit pourtant, 2-3 fois tant on reste éberlué par tant de médiocrité dans la forme et de pauvreté dans le fond. On salue la tentative de placer en avant la condescendance des nantis mais ça s'arrête à quelques passages caricaturaux sur 2-3 sujets un peu faciles (le ministre de l'école entre autres).

Note :

Tuches (2018) Olivier Baroux