Le sens de la fête

Le sens de la fêteEt le tout se termina par... une bonne gueule de bois
On pourrait déjà passer à la conclusion : pour une enième comédie sur le mariage, rien de neuf, seul Bacri et le rythme enlevé sauve le film du désastre. Bacri réussit la synthèse de ce qui fait son charme : le personnage bougon attachant. Le rythme est échevelé avec un défi toujours présent dans la tête des deux réalisateurs dépositaires de la comédie populaire française : un gag toutes les 30 secondes. Comique de situation et répliques bien senties, tout y passe, mais pour tenir 1h50, il faut un sacré fonds de commerce dont ils ne sont pas apparemment pourvu. Donc autour de quelques élans comiques faisant mouche, le film se révèle bien trop souvent balourd. Tous les personnages sont affublés d’un tic ou d’une manie qui les rend facilement identifiable au milieu de la cacophonie de ce film chorale. Certains running gag finissent par nous épuiser dès leur seconde exploitation !!! Un second sens de lecture autour de la dureté de la vie de chef de petite boite, de la difficile conception d’un film dont ce mariage serait une mise en abyme ; mais non, ne cherchons pas plus loin qu’une succession de sketchs loin d’être tous drôles avec un Monsieur Loyal (Bacri) tenant efficacement les rennes. Et pour finir Toledano et Nakache rejoue la même symphonie que sur « Intouchables », mais de manière moins fine : l’échange culturel entre le bourgeois blanc et la jeunesse noire issu des quartiers.Un film facile, sans prétention et sans grand intérêt.
Sorti en 2017
Ma note: 7/20