La maison sous les arbres

Par Platinoch @Platinoch

Un grand merci à Tamasa Distribution pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « La maison sous les arbres » de René Clément, dans le cadre de la sortie du coffret « René Clément, les années thriller ».

« Vous perdre votre temps. Je ne veux pas travailler pour vous. »

Une famille américaine, Phil, Jill, et leurs deux enfants, vient s'établir à Paris, où le mari décroche un emploi de chercheur en mathématiques.

Mais le couple entre dans une zone de turbulences, qui atteint son comble lorsque les enfants sont kidnappés. Il semble que le passé d'espion industriel de Phil ne soit pas étranger à ces événements...

« Je peux vous dire ce qu’ils vous feront si vous refusez de retourner en Amérique »

Suite au large succès de ses deux précédents films - « Paris brûle-t-il ? » et « Le passager de la pluie » - qui ont fini d’asseoir sa carrure internationale, René Clément, qui a pris l’habitude de diriger des stars étrangères et notamment américaines dans ses films (Kirk Douglas, Glen Ford, Charles Bronson, Jane Fonda...) se lance un nouveau défi, à savoir de réaliser un film français essentiellement anglophone. Ce sera « La maison sous les arbres », thriller tourné en 1971 et centré autour d’une étrange conspiration contre un jeune couple d’américains travaillant en France et leurs enfants, qui finiront par être kidnappés. A l’évidence, René Clément tisse là, sur la forme, un polar à l’ambiance vaporeuse remarquable dans lequel il joue des fragilités psychiques de l’héroïne pour créer une ambigüité à même de nous faire perdre nos repères, entre réalité et fantasmes. Reste que sur le fond, les tenants et les aboutissants du complot qui se trame demeurent un peu abscons, empêchant l’intrigue de véritablement s’emballer. La faute à un scénario un peu bancal et à manque évident de rythme dont il résulte une fâcheuse absence de tension dramatique. Reste la beauté visuelle et formelle des plans de René Clément (à l’image de cette mystérieuse scène d’ouverture, sur une péniche qui vogue sur la Seine) et l’étonnant casting, qui réunit à l’écran deux jeunes vedettes américaines : le débutant Frank Langella, ici un peu falot, et la jeune première Faye Dunaway qui a déjà enchainé quelques succès de l’autre côté de l’Atlantique (« Bonnie and Clyde », « L’affaire Thomas Crown », « L’arrangement », « Little big man »...). Sans conteste, « La maison sous les arbres » demeure une œuvre mineure dans la filmographie de René Clément. Il n’en demeure pas moins un film singulier, audacieux et formellement très intéressant.

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Le DVD : Le film est présenté dans un Master restauré Haute-définition, en version originale anglaise (2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également proposés.

Côté bonus, le film est accompagné du module « Retour à l’enfance », parties 2 & 3, par Denitz Bantcheva (36 min.) ainsi que d’une Bande-annonce.

Edité par Tamasa Distribution, « La maison sous les arbres » est disponible en DVD, au sein du coffret « René Clément les années thriller » qui comprend également les titres « Le passager de la pluie » et « La course du lièvre à travers les champs ».

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