[1 CINÉPHILE = 1 FILM CULTE] : Quatre Mariages et Un Enterrement

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#47. Quatre Mariages et Un Enterrement de Mike Newell (1994).

" Je ne suis pas un grand amateur de comédies romantiques. J'en ai vu beaucoup bonnes comme mauvaises, que ce soit des films ou des téléfilms, mais c'est souvent un genre trop codifié et au schéma narratif très commun. Vous avez deux personnes qui ne s'aiment pas trop au départ et finissent par tomber amoureux sur un élément déclencheur. Puis ça roucoule durant plusieurs péripéties avant qu'ils ne commencent à s'engueuler et se quittent. Vous avez alors un magnifique montage où les deux personnages galèrent sans leur compagnon de route. Lui marche dans la rue. Elle est au travail en train de vaguement regarder l'ordinateur. Avec de la malchance, il y aura même de la pluie. Puis au bout d'un moment, l'un d'entre eux finit par courir vers l'autre dans un climax se terminant globalement par un baiser, suivi d'un mariage et autres joyeusetés que sont les enfants.
On rigole, on rigole, mais globalement et sans être de mauvaise foi, c'est ce qui revient régulièrement dans le genre. Comme je le disais plus haut, cela ne m'empêche pas d'en regarder beaucoup sans problème, avec même des films favoris dans le lot. J'ai remarqué au fil des années que j'avais une préférence pour des films avec un célèbre acteur anglais. Un acteur capable de me faire tenir durant 1h30 alors que le sujet n'est pas foufou (ne rigolez pas, j'ai zappé sur la une l'autre jour pour regarder Où sont passés les Morgan ? juste pour lui). Je parle bien évidemment de Hugh Grant.

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Le maître-étalon de la romcom, jouant aussi bien les connards que les gars sympathiques. Le libraire tombant amoureux d'une star sur du Ronan Keating (un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître...). Le patron volage de Bridget Jones. Le célibataire volontairement endurci qui devient ami avec le Fauve (à moins que ce ne soit un guerrier en route pour le Valhalla). Le premier ministre britannique ou encore le digne héritier de George Michael en panne de mojo. Mais pour cela, il faut un commencement. Nous sommes en 1994, année de naissance de votre interlocuteur et Hugh Grant cassait la baraque avec la voix de Vincent Cassel en VF (avant que Thibault de Montalembert ne devienne sa voix régulière).
Quatre mariages et un enterrement est probablement ma romcom préférée avec Quand Harry rencontre Sally (Rob Reiner, 1989), en grande partie à cause de leurs qualités d'écriture. Si Mike Newell fait le job derrière la caméra, le charme du film tient davantage du scénario de Richard Curtis. Un excellent scénariste qui est devenu un bon réalisateur, à l'image d' Il était temps (2013) que le patron a évoqué il y a quelques temps. Dès lors, vous savez qu'au niveau de la caractérisation des personnages ou des situations cela sera savoureux.
Le film étant codifié dès le titre, les passages s'enchaînent avec les surprises qui attendent Hugh Grant, à l'image du second mariage où il se retrouve assis avec ses ex ou se retrouve dans un placard en plein ébats des mariés. Puis Grant incarne un personnage terriblement gaffeur qui aura autant le bon mot que la phrase placée au mauvais moment. Sans compter l'aspect en retard qui rajoute un lot de gags délirants dès le premier mariage (ou comment essayer de concurrencer Joe Pesci dans le domaine du "fuck à la seconde").

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Heureusement, le film ne se focalise pas que sur Charles. Il y a Carrie (Andie McDowell) la fille dont il s'entiche, une belle américaine de passage. Matthew et Gareth (John Hannah et Simon Callow) un couple d'homosexuels amis de Charles. Son frère David sourd et muet (David Bower) et sa soeur Scarlett (Charlotte Coleman) en recherche du grand amour. Pas mieux lotis, Tom (James Fleet) est le mec plein aux as mais célibataire endurci et sa soeur Fiona est amoureuse de Charles en secret (Kristin Scott Thomas). Des personnages atypiques qui forment un groupe d'amis improbables auquel on peut également rajouter le Père Gerald (Rowan Atkinson) tellement hésitant qu'il en perd ses mots. 

A partir de là, la fête n'en devient que plus folle ou pas. Ainsi dans les moments dramatiques, le film est assez juste laissant place à un récit où les personnages se rassemblent pour être plus forts avant un mariage à l'issue désopilante. Puis évidemment, Quatre mariages et un enterrement c'est aussi une chanson mémorable du groupe écossais Wet Wet Wet, Love is all around. Richard Curtis s'en amusera quelques années plus tard pour son premier film Love actually (2003) en changeant "Love" par "Christmas", le temps d'une subtile parodie du clip Addicted to love (1985). Changez Robert Palmer par Bill Nighy et la rigolade n'en est que meilleure.
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Borat8
Blogueur depuis juin 2008 ayant promené sa frimousse d'Allociné à Canalblog (bientôt huit ans !). Cinéphile carnivore accumulant les visionnages à droite et à gauche, au point de ne parfois plus où donner de la tête. Mon quinté de films de chevet est Across the universe (Julie Taymor, 2007), Fight club (David Fincher, 1999), Ace Ventura (Tom Shadyac, 1994), Toy Story 3 (Lee Unkrich, 2010) et The land before time (Don Bluth, 1988). Mes réalisateurs préférés sont Steven Spielberg, Hayao Miyazaki, David Fincher, James Cameron, Guillermo del Toro et Clint Eastwood.
Blog : Ciné Borat
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