24H LIMIT (Critique)

24H LIMIT (Critique)24H LIMIT (Critique)

SYNOPSIS: Travis Conrad, tueur d'élite d'une organisation paramilitaire, est tué en mission en Afrique du Sud. Mais une procédure médicale expérimentale mise en place par ses employeurs le ramène temporairement à la vie, lui offrant 24 heures supplémentaires. Dans cette course contre la mort, comment Travis va-t-il pouvoir se sortir de ce piège ?

On devine qu'avec son combo " ancien coordinateur des cascades passé à la réalisation ici Brian Smrz (à vos souhaits!) solide vétéran qui a œuvré comme réalisateur de seconde équipe sur des blockbusters comme Minority Report, Die Hard 4 ou Iron Man 3 PLUS une coqueluche des adolescentes des années 90 devenu acteur respecté en la personne d' Ethan Hawke (pas étranger aux calibres, on se souvient de Training Day ou du très bon remake d' Assault) " 24H Limit cherche à profiter du succès de John Wick (Basil Iwanyk producteur des Wick mais aussi Sicario ou The Town est aussi impliqué). Le scénario de 24H Limit brasse tous les clichés du genre : Travis Conrad tueur vétéran tiré de sa retraite pour " un dernier contrat " par son ancien employeur (une société paramilitaire privée Red Mountain énième avatar fictionnel de la véritable compagnie Blackwater Worldwide au cœur d'un scandale durant les guerres d'Irak et d'Afghanistan) qui tombe amoureux du garde du corps de sa cible Lin (l'actrice chinoise Qing Xu coproduction oblige). Pour y apporter un élément différenciant les scénaristes y ajoutent le gimmick du film anglais de 1950 DOA (et de son remake de 1988 Mort à l'arrivée) : Abattu par sa cible Conrad est ramené à la vie par ses employeurs et n'a plus que 24 heures pour achever sa mission mais Travis a décidé de mettre à profit ce jour bonus pour se racheter une conscience et sauver Lin et son fils menacé par ses employeurs.

24H LIMIT (Critique)

Si contrairement à David Leitch et Chad Stahelski, Brian Smrz (à vos souhaits) n'a pas l'ambition de faire une vraie proposition de mise en scène de l'action, ce n'est pas sa première danse et il apporte faute d'originalité son solide savoir faire à des séquences d'action très robustes : des fusillades bien arrosées et des poursuites automobiles avec de beaux empilements de taule. La chorégraphie de ces scènes est raisonnablement ambitieuse, le travail de la caméra donne une belle physicalité à l'action et le montage de Elliot Greenberg ( Evasion avec Stallone et le pas mauvais No Escape avec Owen Wilson) assure qu'elle ait l'impact nécessaire. En dehors des scènes d'action Smrz donne à son film un rythme enlevé et un ton bien géré oscillant entre sérieux et légèreté. Il est épaulé par une équipe technique solide qui donne à cette coproduction internationale un cachet, si ce n'est une envergure, supérieur aux productions du même type qui pullulent en DTV ou VOD. Petit bémol si cette coproduction internationale lui permet de tourner en Afrique du Sud, parce que le pays se doit de dupliquer la Floride et Hong Kong les filtres du directeur de la photo Ben Nott ( Prédestination et Daybreakers déjà avec Ethan Hawke) finissent par donner aux extérieurs l'aspect uniforme des séries tournées dans les backlots des studios de Los Angeles.

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Autre atout du film le jeu d' Ethan Hawke élève ce matériau narratif générique, il a suffisamment de métier pour savoir ce qu'il peut apporter à un tel film fusionnant son charme crédible avec les exigences de la série B. Il préfère jouer la détresse faillible de son héros plutôt que d'opter pour l'invincibilité façon ange de la mort, cette fragilité injectant un peu d'humour et d'humanité au mélange " John Wick - DOA " du film et parvient à éviter le ridicule aux scènes où le héros à des visions de sa défunte famille. Il est entouré de solides second rôles l'anglais Paul Anderson (vu dans The Revenant, Brimstone et bientôt Hostiles) joue bien l'ancien frère d'armes félon, Liam Cunningham le Davos de Game of Thrones incarne le leader de la sinistre organisation et Rutger Hauer vient certes cachetonner dans le rôle du beau-père du héros même si Brian Smrz (à vos souhaits) a l'élégance de donner à notre batave son moment badass. Au final même si il est parfaitement oubliable et si son scénario n'exploite pas son postulat de départ, 24H Limit reste une série B solide grâce au professionnalisme de son réalisateur et au talent de son interprète principal qui a le bon gout de ne pas téléphoner sa performance.

24H LIMIT (Critique)

Titre Original: 24 HOURS TO LIVE

Réalisé par: Brian Smrz

Casting : Ethan Hawke, Paul Anderson, Rutger Hauer...

Genre: Action, Thriller

Sortie le : 17 janvier 2018

Distribué par: SND

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