Happy Birthdead (2017) de Christopher Landon.

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Nouvelle production à fort potentiel rétributeur par la société Blumhouse, fondée par Jason Blum connu comme producteur des franchises et "Paranormal Activity", mais aussi des succès (2017) de Jordan Peele et (2017) de M. Night Shyamalan. Cette fois le producteur se lance dans un projet beaucoup moins ambitieux et innovant pour un petit film de genre qui surfe sur des recettes déjà vues avec un résultat qui correspond à l'équation "Un Jour sans Fin" (1993) de Harold Ramis + "Scream" (1996) de Wes Craven mais en version sous-régime bradé. Le producteur a offert le projet au réalisateur Christopher Landon (pour l'anecdote fils de Michael, célèbre Charles Ingalls d'une célèbre série TV). Ce dernier s'est fait connaître en tant que scénariste sur "Another Day in a Paradise" (1998) de Larry Clark, "Paranoïak" (2007) de D.J. Caruso et surtout sur la saga "Paranormal Activity" du n°2 au n°5 qu'il a d'ailleurs réalisée. Précisons qu'il a aussi réalisé des films restés confidentiels comme "Burning Palms" (2010) et "Manuel de Survie à l'Apocalypse Zombie" (2015). Pour ce film il n'a pas signé le scénario, qu'on doit à un certain Scott Lobdell surtout connu comme auteur de Comics dont "Uncany X-Men" dont le personnage Blink existe désormais sous les traits de l'actrice Jamie Chung dans la série TV "The Gifted"...

On suit une étudiante, genre reine des pétasses membre d'une Alpha Bêta Bitch, qui se réveille en revivant la même journée où elle se fait assassiner. Un énième film sur une boucle temporelle donc, dont on peut citer quelques titres sur le sujet comme "Un Jour sans Fin" (1993) de Harold Ramis, "Source Code" (2011) de Duncan Jones, "Wake Up and Die" (2013) de Miguel Urrutia, "Edge of Tomorrow" (2014) de Doug Liman et même le film français "La Colle" (2017) de Alexandre Castagnetti... Une boucle temporelle qui repose sur une seule chose, le caractère particulièrement antipathique de son personnage principal. Une étudiante infecte interprétée par Jessica Rothe 30 ans, méconnue mais aperçue en amie de Emma Stone dans (2017) de Damien Chazelle. Le reste est composé d'acteurs / actrices qu'on reconnait vaguement, un casting idéal pour des films en Direct-to-Video. Très vite on constate l'étendue des dégâts qui sent bon le nanard sympatoche.

Outre une héroïne qu'on a envie de gifler à chaque seconde (jouée par une actrice de 30 ans qui fait bel et bien son âge !) ce sont toutes les incohérences qui gâchent l'ensemble. Par exemple, en ce qui concerne les morts qui ressuscitent sans conséquences alors même qu'il en est tout autrement pour l'héroïne qui va d'ailleurs se poser la question une seule fois pour un ami. Ensuite, un comble pour ce genre de film, un suspense râté. En effet, on devine le coupable dès son apparition et la tentative de nous faire croire autre chose est trop facile et gratuit pour qu'on y adhère. Il manque également un humour plus assumé pour, au moins, ajouter un décalage plus franc qui aurait sans doute fait passer un peu la pilule. Un film râté qui ne fait ni peur, ni rire, ni... rien...

Note :