Un grand merci à Arte Editions ainsi qu’à Cinetrafic pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Paul Gauguin je suis un sauvage » de Marie-Christine Courtès.
« Quel était ce paradis perdu qu’il a poursuivi jusqu’à son dernier souffle ? »
Tantôt admirée, tantôt critiquée, toujours remarquée, l’œuvre de Gauguin fut aussi incomprise que ses mœurs, jugées immorales. Pourtant, Gauguin est aujourd’hui considéré comme l’un des peintres majeurs de l’art moderne. Sa quête d’un art tourné vers le primitif et l’ailleurs, libéré des règles de la société occidentale, a influencé de nombreux artistes, parmi lesquels Matisse, Picasso ou Kandinsky.
« Qu’importe si je m’éloigne des autres. Pour la plupart je serai un rebus. Pour quelques-uns je serai un poète. Et le bon finira un jour par se faire voir »
2017 où l’année Paul Gauguin par excellence. 114 ans après sa disparition, dans l’anonymat et la pauvreté de son exil aux Iles Marquises, le peintre a droit à une exposition parisienne de premier plan au Grand Palais ainsi qu’à un film, « Gauguin, voyage de Tahiti » de Edouard Deluc qui revient sur le premier voyage du peintre (interprété par Vincent Cassel) en Polynésie. A cela s’ajoute donc le documentaire « Paul Gauguin - je suis un sauvage » que lui consacre Marie-Christine Courtès et qui accompagne l’exposition du Grand Palais. La documentariste revient ainsi sur la vie du peintre, de son enfance au Pérou jusqu’à son décès en Polynésie, ainsi que sur son œuvre. Une vie de passions déçues et d’espoirs déchus, à courir après une reconnaissance qu’il n’obtiendra malheureusement pas de son vivant. Une vie également ponctuée de voyages (en Bretagne, au Danemark, dans le Pacifique) et de rencontres (dont une collaboration houleuse avec Vincent Van Gogh). En creux, la cinéaste dresse un portrait assez mélancolique du peintre, sortie de génie misanthrope, tourmenté et incompris (car trop en avance sur son temps) qui offre un éclairage sur sa démarche artistique. Sur la forme, le documentaire se révèle particulièrement vivant, de par le choix de la réalisatrice de l’illustrer d’un grand nombre d’images d’époque et de par l’utilisation de séquences d’animation à partir des œuvres mêmes du peintre. Passionnant.
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Le DVD : Le film est présenté en versions française, anglaise et allemande (toutes 2.0). Des sous-titres français pour malentendants sont également proposés.
Côté bonus, Le film est accompagné de « D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? », un film de Carlos Franklin dans la collection « Les petits secrets des grands tableaux ».
Edité par Arte Editions, « Paul Gauguin, je suis un sauvage » est disponible en DVD depuis le 17 octobre 2017.
Le site Internet de Arte Editions est ici. Sa page Facebook est ici.
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