Fantasia

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Pourquoi voir Fantasia ?
Pour débuter dignement cette nouvelle année, intéressons nous au classique des classiques Disney, Fantasia.
Après Blanche Neige et les Sept Nains, premier long-métrage d'animation mais également premier classique d'animation Disney, qui a prouvé au monde entier qu'il était non seulement possible de réaliser un long métrage d'animation en couleurs et parlant mais également d'attirer les foules, les louanges de la critique et assurer l'avenir des studios Disney.
Walt Disney lança plusieurs projets d'envergure dont Pinocchio, deuxième long métrage des studios Disney, un projet difficile, conservé l'esprit moralisateur du récit original tout en atténuant grandement le coté très sombre de l'histoire.
Pour son deuxième long métrage Walt Disney voulait surpasser son Blanche Neige, pourtant considéré comme un chef d'oeuvre, contre toute attente, il réussit son paris et fait de Pinocchio un film encore plus abouti que le déjà superbe Blanche Neige et les Sept Nains.
Les critiques et concurrents du studio aux grandes oreilles, se remettaient à peine du succès du premier long métrage de Disney, qu'ils doivent à nouveau s'avouer vaincus devant Pinocchio et Walt Disney.
Mais Walt Disney a dans la tête un projet ambitieux et qui lui tient particulièrement à cœur, il s'agit de Fantasia.
Fantasia est toujours aujourd'hui LE film Disney, un film ambitieux au possible, qui mélange avec une grande habilité, animation, art et musique, cette nouvelle oeuvre signée Disney est dotée d'un budget de plus de 2 000 000 $ et d'une excellence technique toujours au rendez-vous.
Avec le célèbre chef d’orchestre Leopold Stokowski, Walt Disney lance la production de Fantasia avant même d'avoir achevé celle de Pinocchio.
Fantasia est un projet encore plus fou et ambitieux que Blanche Neige et les Sept Nains et Pinocchio, le souhait de Walt Disney est de représenter de la musique en film d'animation, une idée folle, du moins auparavant, avec ses deux precedentes réalisation le papa de Mickey est au sommet et le public sait qu'avec Disney rien n'est impossible.
Fantasia est une anthologie composée de sept séquences reprenant huit morceaux de musique classique.
Le premier morceau est celui de Johann Sebastian Bach intitulé la Toccata et Fugue en Ré Mineur, un morceau pour orgue qui est l'une des plus connues au monde, le film s'ouvre sur un chef d'orchestre et ses musiciens, une prise de vue réelle qui joue sur la lumière et les jeux d'ombres qui se finit en dessins animés abstraits.
Le deuxième morceaux est celui de Casse-Noisette du compositeur Piotr Ilitch Tchaïkovski, Disney illustre en animation les quatre saisons ou cohabitent fée, champignons, poissons (les bulles également), feuilles d'automne et glace.
Le troisième morceau est celui de L'Apprenti Sorcier du compositeur français Paul Dukas, cette troisième séquence est certainement la plus connue de Fantasia avec l'apparition de Mickey et son célèbre chapeau magique.
Le quatrième morceau est celui du compositeur russe Igor Fiodorovitch Stravinsky et son œuvre maîtresse Le Sacre du printemps, cette séquence illustre la naissance de la Terre et de la vie par la même occasion, au début de la scène le monde est inhospitalier, un ciel rouge sang, des éruptions de lave bouillonnante avant de rencontrer des dinosaures et la création des continents.
Cette quatrième séquence n'est pas la plus connue est pourtant le travail des animateurs est colossal, chaque scènes a le le souci du détail et l'animation est toujours au niveau de l'ambition de Walt Disney.
Le cinquième morceau est La Symphonie Pastorale de Ludwig Van Beethoven, cette séquence tranche avec la précédente, on quitte la naissance bouillonnante du monde et les dinosaures pour aller à la rencontre de dieux et de créatures de la mythologie grec, le spectateur peut apercevoir Zeus au milieu des nuages, Héphaïstos fabriquant un éclair sur son enclume, Dionysos (Bacchus), dieu du vin faisant la fête comme à son habitude, sont également présents, des chevaux ailés, des centaures et autres satyres.
Le sixième morceau est La Danse des Heures, un ballet tiré de l'opéra La Gioconda d'Amilcare Ponchielli, dans cette séquence on assiste à un ballet dansé par des autruches, des hippopotames, des crocodiles et des éléphants.
Cette sixième séquence est la plus proche de l'univers Disney, tous ces animaux dansants sont animés à la perfection, l'humour est présent et les scènes s’enchaînent avec un rythme soutenu.
La septième séquence conclut le film, elle est composée de deux parties qui s'opposent totalement, Walt Disney nous propose une confrontation entre le bien et le mal, la première partie est illustrée par le poème symphonique, Une nuit sur le mont Chauve écrit par Modeste Moussorgski.
La première scène représente le mal avec le personnage de Chernagog, le dieu de la nuit et de l'obscurité de la mythologie slave.
Chernagog a marqué à l'époque pour son côté sombre et sa grandeur impressionnante, il évolue dans un univers infernal qui ferait frémir une petite souris.
Là aussi un très beau travail sur l'animation et sur les jeux de lumière, après cette scène démoniaque, Walt Disney conclut son chef d'oeuvre par une scène tout en apaisement sur un air bien connue puisqu'il s'agit de L'Ave Maria de Franz Schubert.
Après avoir vu le terrifiant Chernagog, on suit une procession de flambeaux qui s'engouffre dans une foret, la foret se transforme progressivement en cathédral pour finir vers un paysage ou la lumière brille de mille feux.
Avec Fantasia, Walt Disney et ses équipes réussissent à associer une animation de pointe et une qualité de musique jusque la inédite avec Fantasound, une technologie crée pour les besoins du film, un un des tout premiers procédés stéréophoniques (stéréo), le Fantasound a été développé par William E. Garity et John N.A. Hawkins, William E. Garity n'est ni plus ni moins que l'inventeur de la caméra multiplane.
Caméra multiplane, Fantasound, Disney innove encore et toujours pour proposer le meilleur à son public, malgré tous ces effort cette fois-ci il n'est pas au rendez-vous.
Fantasia se rapproche plus d'une oeuvre d'art que d'un "simple" dessin animé pour enfants, c'est peut être ce qui explique en partie son un échec cuisant, ajouter à cela une Seconde Guerre Mondiale qui fait rage en Europe, un budget de plus de deux millions de dollars, des ticket d'entrée à des prix prohibitifs et la sortie de Pinocchio la même année qui a coûté également plus de deux millions de dollars et vous obtenez tous les éléments qui anéantissent les espoirs d'une oeuvre visionnaire.
Walt Disney a tenté pour la première fois d'élargir voir même de changer de public, mais ce choix ne va ni plaire à son public d'origine et encore moins a celui qu'il voulait séduire, ce sera la seule et dernière fois que Walt Disney tente de changer de public.
Parfois les chefs d'oeuvre ne connaissent pas la gloire immédiatement, les raisons, un contexte social, historique ou tout simplement une oeuvre trop en avance sur son temps, pas de chance pour Fantasia il a coché les deux cases, la Seconde Guerre Mondiale prive le film de sortie en Europe et le public n'est pas encore prêt à comprendre toute la porté de ce film qui est désormais reconnu à sa juste valeur.
En 1942, le film remporta deux Oscars d'honneur, le premier pour Walt Disney, William E. Garity et J. N. A. Hawkins pour leur exceptionnelle contribution envers l'avancement de l'utilisation du son dans les films cinématographiques par la production de Fantasia, le second pour Leopold Stokowski et ses collaborateurs pour leur unique performance dans la création d'une nouvelle forme de musique visualisée dans la production de Walt Disney, Fantasia, élargissant de ce fait la portée du film cinématographique comme divertissement et comme forme d'art.
Fantasia est assurément LE chef d'oeuvre de Walt Disney, un véritable bijou du 7ème art habité par l'esprit de Walt Disney.

Un film éternel
Fantasia

Synopsis :


Fantasia est composé de sept séquences illustrant huit morceaux de musique classique dirigés par le chef d'orchestre Leopold Stokowski à la tête de l'Orchestre de Philadelphie.
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Anecdotes :


La musique est interprétée par l'Orchestre de Philadelphie sous la direction de Leopold Stokowski.
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En 1942, le film remporta deux Oscars d'honneur, le premier pour Walt Disney, William E. Garity et J. N. A. Hawkins pour leur exceptionnelle contribution envers l'avancement de l'utilisation du son dans les films cinématographiques par la production de Fantasia, le second pour Leopold Stokowski et ses collaborateurs pour leur unique performance dans la création d'une nouvelle forme de musique visualisée dans la production de Walt Disney, Fantasia, élargissant de ce fait la portée du film cinématographique comme divertissement et comme forme d'art.
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En 1990, Fantasia est entré au National Film Registry.

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Le système Fantasound utilise plusieurs microphones pour enregistrer différentes parties d'un environnement sonore sur plusieurs pistes.
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En 1999, Fantasia a eu le droit à une suite, Fantasia 2000, ce film est composé de huit séquences illustrant huit morceaux de musique classique, réorchestrés et dirigés par le chef d'orchestre James Levine à la tête de l'Orchestre symphonique de Chicago.

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