Coco (2017) de Lee Unkrich et Adrian Molina

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Le nouveau film d'animation Disney-Pixar avec un film à la fois audacieux et totalement copié. En effet, chez Disney/Pixar si l'émotion est importante il est très rarement dissocié du rire, paramètre essentiel pour plaire au grand public surtout les plus jeunes. Cette fois leur film d'animation fait peu rire et pousse plutôt aux larmes. Mais l'histoire de "Coco" n'innove en rien, et on a donc une très forte pensée pour un autre film d'animation qui a devancé (une fois n'est pas coutume !) Disney/Pixar avec le déjà coloré et musical "La Légende de Manolo" (2014) de Jorge R. Gutierrez... On y retrouve la quête, la guitare, le Jour des Morts... etc... Le film est une idée (bine inspirée par Manolo !) de Lee Unkrich, réalisateur vedette de chez Pixar auquel on doit "Toy Story 2" (1999), "Monstres et Cie" (2002), "Le Monde de Nemo" (2003) et "Toy Story 3" (2010). Il co-signe scénario et réalisation avec Adrian Molina, d'origine mexicaine qui doit apporter la valeur ajouté pour le réalisme du projet.

En effet, Disney/Pixar surfe sur l'ouverture par la diversité déjà un succès avec (2017). Pour se faire la firme aux grandes oreilles a engagé de nombreux comédiens originaires du Mexique pour le doublage des voix, mais l'équipe a été composée aussi de nombreux experts et consultants pour être le plus fidèle et précis possible sur tous les éléments tels que les arts, la musique, les modes de vie, us et coutumes... etc... La musique a une importance centrale dans le film, tout a été fait pour qu'elle soit mexicaine en faisant appel à des musiciens du cru tandis que la chanson phare a par contre été écrite et composée par le désormais célèbre duo récompensé aux Oscars pour "La Reine des Neiges" (2013). Un travail titanesque allant jusqu'à la précision "réelle et véridique" de la position du doigté sur les cordes de la guitare !

Il faut avouer que les artistes de chez Disney/Pixar ont encore effectué un travail dantesque. Outre le jeu de guitare on peut saluer la qualité de l'eau et les détails au faciès dont l'arrière-grand-mère "Mama Coco", des détails de la vieillesse aussi inouïs que salutaire. La vieillesse est ici merveilleusement traitée (plus que la mort elle-même), avec une pensée pour "Là-Haut" (2009)... Graphisme et animation sont évidemment sublime avec des trouvailles qui touche à la grâce (fossette qui apparait disparait, le pont, les passages d'un monde à l'autre...). Par contre, si on salue l'audace d'avoir su désacraliser la mort et apporter une pierre à l'édifice du respect dû à la sagesse des anciens il n'en demeure pas moins qu'il y a pour une fois un soucis niveau zygomatique. On rit tout de même très peu, les gags sont trop éculés (le chien façon "Rantanplan" est la grosse idée du film, bof !) ce qui ne permet pas de contrebalancer l'émotion qui nous envahit. Les plus sensibles et émotifs peuvent préparer leurs mouchoirs ! Il n'en demeure pas moins que c'est un voyage funeste mais qui ne manque ni de merveilleux, ni d'intelligence et ni de poésie.

Note :