Happy Birthdead : Un anniversaire sans fin.

Happy Birthdead : Un anniversaire sans fin.

Une personne égocentrique va revivre continuellement le jour de son anniversaire se terminant dans un bain de sang afin d'apprendre à mieux apprécier le contact avec autrui. Un teen-movie pop et coloré réjouissant signé Blumhouse.

Jason Blum a définitivement compris comment tirer un concept modestement pour offrir un pur moment de divertissement. Si la trilogie American Nightmare a de (NOMBREUX) défauts, elle aura su impacter l'inconscient collectif avec ces séries B divertissantes à souhait. Le producteur aura su aussi offrir un retour en grâce à M.Night Shyamalan avec l'exceptionnel The Visit et le plus discutable Split pour ensuite produire l'un des films-phénomènes et inoubliables de cette année : Get Out de Jordan Peele, encore à l'actualité en raison de son classement polémique aux Golden Globes.

Des productions modestes, donc, mais avec des propositions de cinéma et d'histoire riches et un succès monstrueux au box-office. Happy Birthdead, nouveau film de Christopher Landon, ne déroge pas à la règle. Détrônant Blade Runner 2049 aux Etats-Unis, ce teen-movie aux airs de slasher a su conquérir son public avec la modestie de sa durée et sa légèreté. Le concept pourrait être raconter aussi bêtement que : Imaginez Alicia Silverstone dans Clueless vivant Un Jour Sans Fin dans le campus de Scream. De le violence et de l'humour sont donc au rendez-vous pour cette série B attachante, rappelant par ailleurs l'excellent (mais trop méconnu) Detention de Joseph Kahn.

Là où Landon aurait pu facilement se diriger vers une débauche répétitive d'exécutions sanglantes, il prend le parti-pris de traiter cela avec un humour noir et pop réjouissant aux airs d'un clip MTV (il y a d'ailleurs une séquence-compilation de meurtres accompagnée d'une chanson-pop à un moment donné) et de se concentrer sur l'évolution de notre héroïne qui telle le personnage de Bill Murray chez Ramis, va devoir apprendre à devenir une meilleure personne plus clairvoyante afin que cette malédiction cesse. On a donc droit à l'habituelle histoire d'amour adolescente, aux clichés propres à ce genre du teen-movie sans pour autant que cela déplaisant puisqu'un véritable attachement se créé face aux personnages pour un film ne tombant jamais dans le glauque.

Oui, Happy Birthdead a ses facilités et ses clichés mais est-ce pour autant une mauvaise chose ? Question rhétorique puisque grâce à cela, Happy Birthdead procure frissons et fous rires pour un tour de train-fantôme amusant. Un bon moment à voir accompagné d'amis le samedi soir.

Victor Van De Kadsye