Kingsman : le Cercle d’Or, critique

Par Fredp @FredMyscreens

Les espions british de Kingsman sont de retour pour une enquête qui va mettre à mal leurs équipes et les obliger à collaborer avec les services secrets américains. Avec le Cercle d’Or on remet le couvert avec la surprise en moins et mais un casting toujours plaisant, et plus d’irrévérence et d’action. Résultat, on ne s’ennuie pas !

En plein hiver 2015, Matthew Vaughn créait la surprise avec son adaptation du comics Kingsman Services Secrets de Mark Millar. Et si le réalisateur n’avait pas donné suite à son Kick Ass, cette fois il n’hésite pas à en remettre une couche avec sa propre franchise James Bond dont on sent qu’elle lui tient à coeur. Et cette nouvelle aventure d’Eggsy et de son équipe commence plutôt mal puisqu’après une course poursuite endiablée dans les rues de Londres, un ennemi inconnu détruit toute l’organisation secrète britannique. Eggsy et Merlin doivent donc s’allier avec leurs homologues américains qui préfère l’alcool aux costumes grande classe et mettre fin aux actions d’une trafiquante de drogue dont les actions menacent carrément une bonne partie de l’humanité.

Côté intrigue, avouons-le, c’est très vite du n’importe quoi mais c’est aussi ce qui est rafraîchissant dans Kingsman. Une intrigue assez farfelue menée par des acteurs qui sont là juste pour s’amuser et pour aligner des scènes d’action bien rythmées, sans oublier quelques pics politiques. Et sur ce dernier aspect, nous aurons de quoi nous amuser avec un bon avertissement contre l’utilisation de la drogue mais surtout un pic bien senti contre l’inhumanité totale du locataire actuel de la Maison Blanche. Le film n’hésite pas à raviver une petite lutte entre les cousins que sont les britannique et les américains et forcément Vaughn est bien plus partisan de la classe anglaise.

Par contre, si les scènes d’action son bien menées, on regrettera pourtant de ne pas avoir cette fois un morceau de bravoure aussi fou que la scène de l’église du premier volet. Ici les poursuites et fusillades feront très bien le job mais avec moins de surprise et d’outrance, ce qui est un peu dommage. D’autant plus que le réalisateur n’a toujours pas eu envie de nous livrer un beau film, celui-ci sentant encore toujours les effets non fini et les fonds verts ou le flou d’arrière plan criard. C’est dommage d’avoir autant de maîtrise du rythme mais de livrer une image aussi crade sous prétexte que c’est un film à l’esprit comic book, pop et léger. Nous pourrions être en droit d’avoir aussi un joli produit à regarder.

Mais la pilule de ce défaut esthétique passe toujours grâce à une intrigue suffisamment prenante, des scènes d’action rythmées à souhait pour ne jamais s’ennuyer et perdre son temps à analyser l’image en détail. Et surtout, le casting rend encore une fois le film vraiment plaisant. Ainsi la révélation du premier volet, Taron Egerton est toujours aussi intéressant, faisant comprendre à son personnage les responsabilités qu’il a maintenant. Et il est bien entouré avec Mark Strong et Colin Firth qui s’amusent toujours autant. Et du côté des nouveaux, on notera particulièrement la prestation malicieuse de Julianne Moore en bad guy fan des 50′s et de robots, et également Pedro Pascal, Halle Berry, Jeff Bridges et Channing Tatum qui apportent ce qu’il faut de bonne humeur.

Bref, Kingsman le Cercle d’Or est donc une suite qui poursuit avec malice ce qui était initié dans le premier volet. Certes, la surprise a forcément disparu mais le film garde assez d’atouts dans sa manche pour nous amuser pendant plus de deux heures et c’est tout ce qu’on lui demande.