Aurore (2017) de Blandine Lenoir

Par Seleniecinema @SelenieCinema

4ème long métrage pour Blandine Lenoir après "Pour de Vrai" (2007), le film co-signé en deux moyens métrages "Il était une Foi" (2012) et surtout "Zouzou" (2014). Encore très peu connue elle devrait passer un cap avec cette comédie qui lui a été inspirée par son expérience personelle : "J'abordais la quarantaine avec angoisse sans comprendre pourquoi j'avais peur de vieillir alors que mes amis hommes ne partageaient pas cette inquiétude." Mais surtout on comprend très vite que le sujet du film se résume en un seul point : "il y a bien une vie après la ménopause !"...

Aurore est donc interprétée par l'excellente Agnès Jaoui (qui a participé au scénario), qui interprète donc une cinquantenaire en pleine ménopause au moment où elle change de patron et où son ainée lui annonce sa grossesse. A ses côtés un joli casting, ses filles sont jouées par Sarah Suco (vu dans "Joséphine s'arrondit" en 2016 de Marylou Berri) et Lou Roy-Lecollinet (révélée dans "Trois Souvenirs de ma Jeunesse" en 2015 de Arnaud Depleschin). Dans les seconds rôles mais prédominants on a aussi Samir Guesmi, Thibault de Montalembert, et les acteurs déjà présent dans "Zouzou" Philippe Rebbot et Laure Calamy. On suit donc Aurore dans une tranche de vie particulière d'une femme qui tourne mine de rien une nouvelle page de sa vie. Blandine Lenoir a le mérite d'offrir un joli rôle de femme d'âge mûr, ce qui n'est pas si courant faut bien l'avouer, mais qui n'est pas sir rare non plus.

Par contre il est bien dommage qu'une grande partie de la personnalité de Aurore se résume à ses soucis évidemment exacerbés de la ménopause avec bouffées de chaleur et autre pleurs intempestifs, ce qui fini par donner surtout l'impression de voir en image tous les clichés lus et relus dans la presse féminine. Heureusement Aurore veut vivre et profiter et par la même donne la chance à Agnès Jaoui de faire écho au film "Une femme d'Extérieur" (2000) de Christophe Blanc où elle jouait déjà une femme qui vivait une remise en question. Blandine Lenoir rappelle donc qu'il y a une vie après la ménopause et qu'une femme peut encore être belle. Comme elle l'explique : "Agnès n'est pas habillée dans le film comme elle l'est dans la vie. Je tenais à ce que son corps soit mis en valeur avec des vêtements assez moulants. C'est magnifique une femme qui a des hanches, des fesses et des seins - on en voit peu au cinéma."... On acquiesce ! Agnès Jaoui est lumineuse et apporte ce qu'il faut de charmes et de simplicités à Aurore. Outre le joli portrait de Aurore, on apprécie les idées de la cinéaste qui ajoute de la fantaisie avec quelques jolies scènes maman-filles ou des scènes musicales ou dansantes qui symbolisent de belles manières la renaissance à l'insu de son plein gré de Aurore.

Note :