El Dorado

El DoradoDes canards boiteux proche de la retraite
Ce film symbolise le crépuscule d’un genre : le western classique parfois caricatural, manichéen et truffé d’archétype. Au même moment, de jeunes réalisateurs (Leone, Peckinpah,…) et comédiens (Eastwood, Newmann, Mc Queen, Connery,…) apparaissent et donnent un sacré coup de vieux à ce type de film. Mais Howard Hawks l’assume pleinement avec un final montrant des cow-boys à la retraite et estropiés devant laisser la place aux jeunes. C’est un film testament mais bourré d’humour, on voie que Mitchum a dû s’éclater lors du tournage.Hawks tourne ce film 7 ans après son dernier succès : « Rio bravo ». Il ne s’embête pas avec le scénario et l’assume pleinement ; ce sera un copier-coller du précédent. Tout est identique. On lui prédit un échec commercial, mais le public suivra. Car le précédent avait de vrais atouts présents aussi ici : un rythme enlevé, des renversements de situation, un scénario dense… Un bon film commercial avec aucun ennui. Après il a les défauts des westerns classiques (énumérés précédemment) auquel on peut ajouter l’incroyable résistance des tenues des garçons vachers aux grands espaces et à la poussière : jamais un pli sur le vêtement, des couleurs toujours chatoyantes et des vêtements sans cesse renouveler alors que l’on ne voie jamais une malle sur le cheval. Le manque de réalisme et de complexité des rapports sociaux condamnera ces westerns au profit de plus réalistes ou alors de plus caricaturaux encore. Malgré cela, ici, on note que les femmes sont loin d’être des potiches : décidées, autoritaires et parfois sous testostérone.Malgré tout préférez l’original à la copie avec l’opus précédent d’Howard Hawks : « Rio bravo ».
Sorti en 1966
Ma note: 13/20