Death Sentence

Par Crazyduck @Crazy_Critics




Pourquoi voir Death Sentence ?
Quand un père de famille n'a plus rien à perdre tous les coups sont permis.
Nick Hume, un père de famille sans histoire qui n'a jamais enfreint la loi, voit un soir sa vie basculer quand son fils se fait assassiner par des braqueurs dans une station-service, voyant son monde s'effondrer, Nick n'a plus goût à la vie, dorénavant une seule chose compte, la vengeance.
Après s'être équiper pour la guerre Nick entreprend une chevauchée meurtrière en compagnie de la vengeance et de la violence, un périple dont personne sortira pas indemne.
Cette chevauchée meurtrière et réaliser par le jeune cinéaste James Wan, l'australien d'origine malaise a étudié à la Royal Melbourne Institute of Technology, une école prestigieuse de cinéma en Australie.
Après avoir tourné des publicités et quelques courts-métrages, James Wan se lance dans son premier long-métrage en 2004 avec un budget très modeste de 1 200 000$.
Son film qui n'a aucune prétention à être un monument du cinéma, parle de dents arrachées, de pieds coupés et d'autres tortures sadiques avec une certaine poupée qui n'a rien à envier à Chuky, à aucun moment le jeune réalisateur ne s'est douté que ce film, non seulement deviendra une franchise, mais surtout qu'il rapportera plus de 103 000 000 $ dans le monde dont 55 000 000 $ aux États-Unis.
Ce film c'est Saw, un thriller horrifique des plus sanguinolent, après ce succès surprise, le jeune réalisateur amoureux de films fantastiques et de genres a dorénavant la liberté de réaliser ce qu'il lui plaît.
En 2007, il met en scène de méchantes marionnettes habitées par le le fantôme d'une ventriloque dans Dead Silence, la même année pour son troisième long métrage, il décide de rendre un hommage qui frappe fort au film de Michael Winner, Un Jusicier dans la Ville avec Charles Bronson.
A sa sortie, Un Jusicier dans la Ville a suscité la polémique, son discours pour le moins réactionnaire et le fait que le héros réponde par la violence à la violence, dégomme un à un tous les malfrats de New York et s'en sort sain et sauf n'est pas vraiment bien passé.
Quoi qu'il en soit, ce film qui prône l'auto-défense a été un véritable succès et engendra une saga de cinq volets au total, tous interprétés par Charles Bronson.
Le film de Michael Winner marqua James Wan à tout jamais, c'est donc tout naturellement qu'il a voulu faire son film d'auto-défense tout en rendant hommage au film de Winner.


Pour son Death Sentence, Wan reprend le schéma du film de vengeance, tout commence par l'agression, s'ensuit le traumatisme, puis enfin la vengeance.
Ce schéma n'est pas inédit dans le 7ème art, beaucoup de films reprennent ces trois chapitres, Vigilante de William Lustig, Harry Brown de Daniel Barber, et plus récemment Prisoners de Denis Villeneuve et John Wick de Chad Stahelki.
Pour les fans de film d'action, le vigilante movie est un genre qui garantie de passer un bon moment dans les salles obscures, contrairement à la grande majorité de la critique qui ne voit dans le genre qu'une ode à la violence et à la justice sauvage, on ne peut pas plaire à tout le monde.
Dans Death Sentence James Wan régale les fans du genre, violence sans filtre, gunfight enragé et une course-poursuite ultra-chorégraphiée.
La force du film ? Son casting à la hauteur de l'hommage, deux acteurs se démarquent du lot, le premier Kevin Bacon, l'acteur originaire de Philadelphie a dans sa filmographie une panoplie des rôles divers et variés, danseur dans Footloose, astronaute dans Appolo 13, inspecteur sombre dans Mystique River et gardien de prison tortionnaire dans Sleeper.
Dans Death Sentence l'acteur caméléon fait de nouveau parler son talent en faisant corps avec son personnage, il est Nick Hume, il ressent ce que ressent son personnage, sa tristesse, sa rage, sa violence, il évolue avec son personnage, comme une chenille qui se transforme en papillon, Nick passe du paisible père de famille en costard à une âme vengeresse vêtue d'une veste en cuire et au crane rasé façon De Niro dans Taxi Driver.
Deuxième acteur qui impressionne dans le film de Wan, John Goodman, depuis son premier long métrage en 1983, l'acteur monopolisent les écrans de cinéma grâce à son talent et à son travail notamment chez Joel et Ethan Coen (Arizona Junior, Barton Fink, Le Grand saut, The Big Lebowski, O'Brother, Inside Llewyn Davis), Joe Dante (Panic sur Florida Beach) et Steven Spielberg (Always).
John Goodman campe ici un vendeur d'armes, une interprétation délicieuse pour les yeux et aussi pour les oreilles, si il fallait retenir une réplique de l'acteur dans le film ce serait celle-ci, "Que Dieu soit avec toi et les flingues aussi", une réplique délicieuse.
Death Sentence a été jugé beaucoup trop violent au pays de l'Oncle Sam et chez nous il est sorti dans l'indifférence le plus totale, quoi qu'il en soit Wan persiste et signe, il n'a jamais oublié sa passion pour le cinéma de genre et assume totalement ses choix.
Death Sentence est une série B old school qui s'assume totalement, Wan fait d'une pierre de coup en réalisant son rêve de rendre hommage au film de Michael Winner tout en enchantant les fans du genre.


Un film sans concessions



Synopsis :


Nick Hume, un père de famille sans histoire qui n'a jamais enfreint la loi, voit un soir sa vie basculer.
Un soir son fils se fait assassiner par des braqueurs dans une station-service, voyant son monde s'effondrer, Nick n'a plus goût à la vie, dorénavant une seule chose compte, la vengeance.





Anecdotes :


Le budget du film est estimé à 20 000 000 $.

Le film a été tourné à Los Angeles et en Caroline du Sud.

Le scénario est signé par Ian Jeffers d'après l'oeuvre de Brian Garfield.

Death Sentence est le premier film de James Wan ou le réalisateur ne signe pas le scénario.