La tortue rouge

La tortue rougeLe sel de la vie
Seul survivant d’un naufrage, un homme se retrouve seul sur une île loin de toute civilisation. Robinson Crusoé malgré lui, il met tout en œuvre pour prendre le large et rejoindre la civilisation mais une tortue capricieuse fait systématiquement échoué son radeau de fortune. Et si son destin était plutôt sur ce bout de terre isolée ? Cette tortue pourrait-elle être l’avenir de l’homme ?Démarrant comme une énième version de Robinson, le film devient très vite un conte philosophique et humaniste, une ode à la vie. Calme et lent comme une tortue d’une part, la culture de l’épure d’autre part. Simplissime dans le dessin mais joliment animé « à la main » aquarelle et fusain ; mutique, sans paroles, mais hyper émouvant ; musique discrète mais envoutante ; un scénario succinct mais truffé de petit rien qui font une vie… Cette tortue est très loin des grosses productions d’animation ; pour preuve, ici les animaux sont des animaux et les humains des humains ou presque… l’anthropomorphisme de mise pour capter le jeune public n’a pas droit de citer ici ; à l’image des petits crabes facétieux, joyeux fil rouge d’un film fort en émotions. Tout cela rend ce film inclassable et loin des réflexes filmiques des jeunes pousses. Malgré ce descriptif très loin des codes du divertissement, ce film touche au cœur les grands comme les petits. Pour preuve mon petit dur à cuire de 9 ans a fondu en larme dans les dernières minutes du film… et on l’a suivi… Un beau moment qui renforce les liens familiaux.
Sorti en 2016
Ma note: 15/20