SLEEPLESS (Critique)

SLEEPLESS (Critique)

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SYNOPSIS: Une grosse livraison de cocaïne destinée à la mafia est détournée. Vincent Downs et Sean Tip, deux flics de Las Vegas, sont rapidement suspectés. La police des polices les met sous pression. La mafia aussi. En kidnappant le fils de Downs, la mafia franchit la ligne blanche : blessé et traqué, Downs va devenir un adversaire brutal et impitoyable. Il est prêt à tout pour sauver son fils et il n'a qu'une nuit devant lui.

Nuit blanche est un exemple trop rare de film de genre français réussi : nerveux, reposant sur un concept efficace parfaitement exécuté. Le film de Frédéric Jardin s'est taillé une bonne réputation dans le circuit des festivals, hélas plus qu'en salles et qui dit buzz international dit remake américain, ce dernier nous arrive sept mois après sa sortie US ce qui n'est pas franchement un bon signe. Ce remake signé par le suisse Baran Bo Odar reprend la trame du film original et suit un policier ripou ( Jamie Foxx dans le rôle interprété à l'origine par Tomer Sisley) qui dérobe avec son partenaire vingt cinq kilos de cocaïne à des dealers, avant de découvrir que le colis appartient à une organisation dirigée par un patron de Casino Rubino ( Dermot Mulroney) qui devait le revendre à un chef de gang encore plus impitoyable joué par Scoot McNairy. Rubino kidnappe le fils de Vincent laissant à ce dernier jusqu'à la fin de la nuit pour lui retourner sa marchandise et sauver son fils, alors qu'il est surveillé par une tenace flic de l'Inspection des services ( Michele Monaghan).

SLEEPLESS (Critique)

L'action du film se déroule à Las Vegas, ce que le spectateur n'est pas prés d'oublier puisque au moins une fois toutes les cinq minutes, Odar nous gratifie de plans hélicoptères à la Michael Mann sur la capitale des jeux. Si l'imitation est la forme de flatterie la plus sincère, le réalisateur du Solitaire se sentira très très flatté par Baran bo Odar, de la présence de Foxx - star de Collateral et Miami Vice - à un braquage, plutôt efficace, où les assaillants portent des masques de hockeys et arrosent généreusement à l'arme automatique en passant par un Dermot Mulroney en cosplay de Robert DeNiro dans Heat, tout dans Sleepless tente de répliquer le style du maître du polar, à l'exception de la BO de Michael Kamm qui repompe lui Hans Zimmer. Le film malgré tout, a ses bons moments en particulier grâce au jeu menaçant de Scoot McNairy avec une belle séquence où il interroge un cousin à la langue trop bien pendue. Le scénario d' Andrea Berloff ( Blood Father, Straight Outta Compton) souffre de vouloir " augmenter " le script de Frédéric Jardin et Nicolas Saada en multipliant les retournements dans le troisième acte (télégraphiés dès le début pour la plupart) et ajoutant un ridicule sauvetage final (absent de l'original). Sans parler d'incohérences comme la blessure béante de Jamie Foxx pendant les deux tiers du film qui ne l'empêche pas d'éviter les balles et d'encaisser des coups.

SLEEPLESS (Critique)

Odar conserve la chronologie du film original, l'action se déroulant de l'aube au crépuscule et tente d'en reproduire l'énergie frénétique en faisant se déchaîner la violence à différents étage du casino de luxe de Rubino, avec des combats dans les cuisines et des boîtes de nuit mais aussi dans des spas, des chambres d'hôtel etc... Mais la multiplication de scènes d'action dans ce cadre confiné sans le soutien d'une intrigue solide devient vite répétitive d'autant que les personnages, pourtant interprétés par un casting talentueux sont stéréotypés. Jamie Foxx fait le job mais reste trop dans sa zone de confort, Michelle Monaghan ne nous semble pas coller à ce type de personnage hard-boiled. Sleepless se laisse voir sans déplaisir mais tient plus du téléfilm que du grand thriller.

SLEEPLESS (Critique)Titre Original: SLEEPLESS

Casting : Jamie Foxx, Michelle Monaghan, Dermot Mulroney

Distribué par: Paramount Pictures France

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