Critique : La Planète des Singes – Suprématie de Matt Reeves

Dernier volet de la nouvelle trilogie inspirée du roman 'La Planète des Singes' de Pierre Boulle, 'Suprématie' a la lourde tâche de clôturer au mieux les aventures de César et d'achever comme il se doit cette surprenante saga. Pari réussi ?

Critique : La Planète des Singes – Suprématie de Matt Reeves

César et les Singes sont contraints de mener un combat dont ils ne veulent pas contre une armée d'Humains dirigée par un Colonel impitoyable. Les Singes connaissent des pertes considérables et César, dans sa quête de vengeance, va devoir lutter contre ses instincts les plus noirs. Au terme d'un périple qui le conduira à un face à face avec le Colonel, les Singes et les Humains vont se livrer une guerre sans merci à l'issue de laquelle une seule des deux espèces survivra - et dominera la planète.

Nous avons vu les singes devenir plus intelligents dans Les Origines, nous avons vu les humains lutter pour leur survie dans L'Affrontement et nous avons maintenant l'assaut final entre les deux camps pour la Suprématie. Le tout, à travers les yeux de César, le chimpanzé brillamment interprété en Motion Capture par Andy Serkis à qui ne devons déjà Gollum, King Kong ou encore le Capitaine Haddock dans le Tintin de Spielberg.

Il y a donc une réelle constance entre les différents volets de la trilogie, ce qui est très appréciable car de plus en plus rare. Matt Reeves, déjà réalisateur du second film, a su trouver l'atmosphère idéale pour explorer l'univers des Singes et la détresse des Hommes. Bien que le conflit soit massif et l'enjeu énorme, nous restons proches des protagonistes et l'action se déroule dans seulement 5 à 6 endroits, ce qui donne un côté intime à ce récit pourtant XXL.

Critique : La Planète des Singes – Suprématie de Matt Reeves

Qui dit intimité dit importance du jeu d'acteur, des personnages et de leur développement. Grâce aux avancées considérables de la Motion Capture et au talent incroyable des artistes et techniciens qui font vivre les primates, Suprématie contient tout simplement les meilleures performances offertes par ce procédé unique. Du regard perçant des singes au rendu impeccable des poils et textures, le film tournera très certainement en boucle sur les meilleures télévisions des magasins d'électro-ménagers. Woody Harrelson interprète lui aussi son rôle de Colonel perturbé à merveille !

Enfin, si le film est beau, l'atmosphère saisissante et les personnages bien interprétés, l'histoire se distingue également. Point faible du second opus, le récit est ici réduit à l'essentiel, c'est à dire aux émotions et enjeux des personnages. De bonnes surprises figurent également tout au long du périple, ce qui contribue à rendre l'ensemble moins prévisible.

Suprématie achève la trilogie avec brio et offre une fin satisfaisante aux aventures de César. Avec un récit plus prenant et une maîtrise totale de la Motion Capture, cette conclusion parvient même à surpasser les films précédents. Un phénomène rare au cinéma.

A propos de l'auteur

Critique : La Planète des Singes – Suprématie de Matt Reeves