Alien, le huitième passager

Alien, le huitième passager
Le vaisseau commercial Nostromo et son équipage, sept hommes et femmes, rentrent sur Terre avec une importante cargaison de minerai. Mais lors d'un arrêt forcé sur une planète déserte, l'officier Kane se fait agresser par une forme de vie inconnue, une arachnide qui étouffe son visage. Après que le docteur de bord lui retire le spécimen, l'équipage retrouve le sourire et dîne ensemble. Jusqu'à ce que Kane, pris de convulsions, voit son abdomen perforé par un corps étranger vivant, qui s'échappe dans les couloirs du vaisseau...

Alien, le huitième passager – 12 Septembre 1979 – Réalisé par Ridley Scott
Si j'occulte « Prometheus » que j'ai découvert il y a deux ou trois ans et qui très honnêtement ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, mon entrée dans la saga « Aliens » s'est faite au travers des deux étranges films de Paul W.S Anderson « Alien vs Predator » ! Si l'idée de faire s’entre-tuer ces deux factions est factuellement assez drôle, en substance cela ne vaut pas grand chose et surtout ça ne rend pas honneur à l'immense premier film de 1979 signé Ridley Scott que j'ai enfin découvert …
Le Nostromo est un vaisseau commercial avec a son bord un équipage de femmes et d'hommes, qui ramènent une importante cargaison de minerais. Pour ce trajet éminemment long, les différents membres d'équipages sont plongés en état de sommeil prolongés, seul l'ordinateur de bord veille au bon déroulement du voyage. Alors qu'ils sont loin d'avoir atteint leur destination, l'équipage du Nostromo est sorti de son long sommeil par « Maman » l'ordinateur de bord, car elle a détecté des signes de vies sur une planète. Surpris par ce réveil, les membres de l'équipage doivent cependant honorer une clause de leurs contrats, qui stipule l'obligation d’enquêter sur tout possible de signe de vie extraterrestre. C'est ainsi qu'une petit équipe débarque sur LV-426 dans le but d'en apprendre plus.
Comme je n'aime pas spécialement me faire peur, j'appréhendais fortement la vision d'Alien mais il n'en fut rien au final, car si des frissons il y a eu, ce fut au profit d'une très belle découverte. « Alien, le huitième passager » est un film qui n'a pas usurpé sa réputation, c'est bel et bien un classique du cinéma et un monument de science-fiction par la même occasion. Et à l'époque c'est à un novice que l'on s'adresse, un certain Ridley Scott, qui récidivera trois ans plus tard pour signer un autre chef d’œuvre de la sf « Blade Runner » !
Malgré de nombreux remous lors de sa conception, le scénario est d'une efficacité à toute épreuve et dépasse contre toute attente la relative simplicité qu'il s'en dégage. Car oui, l'histoire est simple, c'est celle d'un équipage qui doit survivre face à une forme de vie extraterrestre agressive. Mais voilà, par l'intelligence de la narration, qui sait jouer sur les non-dits, le mystère et la retenue, on est happé par ce huis-clos mortel des les premières minutes du film. De plus l'Alien, ainsi que l'ordinateur de bord « Maman », apporte une symbolique somme toute intéressant qui densifie ce que l'on nous raconte, notamment sur l'acte de création qui peut accoucher du «meilleur» comme du plus « atroce » …
Puis concernant la réalisation du film, pour une personne qui signe son second film c'est propre ! Ridley Scott maîtrise l'espace et il ne fait jamais dans la surenchère, la créature par exemple que l'on doit à l'artiste HR Giger est préservée et maintenue dans l'ombre pour ne surgir que rarement, le tout en exploitant à merveille le hors-champ (La scène avec le chat quelle merveille !). Une maîtrise du suspense que Scott étale tout au long du film, que cela soit par la tenue de son intrigue que par l'ambiance qu'il arrive à instiller, pesante et cauchemardesque. Des le début on est plonger dans l'immensité de l'espace et du Nostromo, ou chaque recoin semble être menaçant et à cela il faut ajouter ce travail si subtile sur le son et la présence ou non de musique ! Ce qui donne des moments glaçants, ou l'on est au près de l'équipage, dans les entrailles du Nostromo, ou le souffle se fait court et la respiration rapide. A cela il faut ajouter des effets spéciaux réussis, notamment ce qui concerne la créature; une direction artistique sublime qui à depuis fait des émules et une partition musicale signé Jerry Goldsmith particulièrement réussis !
Le casting du film quant à lui est parfait ! On retrouve John Hurt dans le rôle de l'officier en second Kane, Harry Dean Stanton dans celui du technicien Brett, Tom Skerritt impeccable dans le rôle du commandant Dallas ou encore Ian Holm dans le rôle glaçant de Ash. Puis il y a Veronica Cartwright dans le rôle de la navigatrice Lambert et Yaphet Kotto dans celui de Parker. Un groupe homogène qui se met au service du film et livre une belle performance d'ensemble, même si Ian Holm semble au dessus. Mais celle qui met tout le monde à l'amende dans ce film, c'est Sigourney Weaver dans le rôle désormais mythique de Ellen Ripley. Ce personnage est une bénédiction, le seul qui à un brin de jugeote et surtout qui ne baisse jamais les bras face à l'adversité et elle donne énormément de sa personne pour faire vivre son personnage. Une prestation sublime, pas caricaturale et indéniablement badass ! 
Si vous ne l'avez pas vu, je vous le recommande et si vous l'avez vue et bien regardez le à nouveau !
Alien, le huitième passager