Critique : 2:22 de Paul Currie

Critique : 2:22 de Paul Currie

La vie d'un homme est bouleversée lorsque ce dernier réalise que chaque jour, très exactement à la même heure, de sombres événements se produisent...

Depuis plus de 30 ans, les films ayant des journées répétitives sont monnaie courante. Ici, il ne s'agit pas tout à fait de ça mais il y a plus ou moins la même idée derrière. Paul Currie, un réalisateur n'ayant pas grand chose à son actif, a choisi d'en reprendre le principe tout en le modifiant quelque peu. Le personnage principal, Dylan, revit en quelque sorte, certaines choses tous les jours. Tous les jours, à certaines heures, des événements se produisent. Pas toujours avec les mêmes personnes mais, toujours selon le même procédé. Dylan, interprété par le néerlandais Michiel Huisman, plus connu pour avoir joué Naario Naharis dans Game of Thrones, est contrôleur aérien et travaille à JFK, l'aéroport le plus important de New York. Sarah, une fille qu'il va rencontrer lors d'un ballet, était à bord d'un vol qui a failli avoir une collision, la faute à Dylan. Forcément, leur destin est croisé et les drôles d'événements qui surviennent dans la vie de Dylan n'y sont pas étrangers.

Le premier tiers du film, bien que rapidement très cul-cul, passe plutôt bien. Les choses vont fameusement se corser un peu après la rencontre entre Dylan et Sarah. A partir de ce moment là, tout va complètement partir en vrille. Le summum sera atteint à un certain point de la relation. Tous les clichés y passent et, surtout, la mise en scène, le montage et la musique vont se charger de rendre le tout très lourd. Alors qu'il y avait une dynamique un peu fantastique tout à fait potable jusque là, le film se perd pendant plusieurs longues minutes dans le côté romance de façon bien trop appuyée. Dès cet instant, la romance et le fantastique vont sans arrêt s'alterner jusqu'à fusionner. Ils sont intimement liés. Cela donne une ambiance très particulière au film. Sans doute de trop car ça ne fonctionne pas vraiment, la faute à un scénario trop mince que la mise en scène ne parvient jamais à booster. Elle est même carrément inexistante. Cependant, il y a une certaine complexité dans l'histoire mais elle ne tient pas sur grand chose ce qui rend tout ça un peu trop brouillon et ténu.

Critique : 2:22 de Paul Currie

Malheureusement pour elle, Teresa Palmer devient une référence pour savoir si le film que l'on va voir est bon ou mauvais. La réponse est souvent la seconde. Car, sauf quand elle a affaire à un bon metteur en scène (Mel Gibson dans Tu ne tueras point ou encore Fabrice Du Welz pour Message From The King), elle est mauvaise. Pour ne pas dire autre chose. Michiel Huisman n'est guère meilleur cela dit. Et comme tout le film tourne autour d'eux, autant dire que c'est vite pénible. Les seconds rôles, si ce n'est celui de Sam Reid, sont tout aussi inexistants.

Il n'y a rien de mémorable ni même de quoi passer un bon moment dans ce 2 :22. Pas que tout soit à jeter mais, c'est tellement mal torché que c'est presque plus intéressant de repérer les incohérences et les twists saugrenus que de se prendre d'intérêt pour les personnages et leurs mésaventures. Personnages qui sont interprétés par des comédiens dont les performances font hérisser les poils. Au suivant.

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Critique : 2:22 de Paul Currie