Que la fête commence

Que la fête commenceFin de règne
1719, Louis XV a 5 ans et la régence est assurée par Philippe d’Orléans épaulé par l’abbé Dubois comme ministre. Un petit régent accompagné par un ministre sans envergure ; dans cette transition royale, on sent bien les prémices de 1789. Soupers libertins, marivaudages décomplexés, Eglise autocentrée tenant les cordons de la bourse ; le cocktail explosif est en place, la fin de règne est proche. L’image phare du film est celle d’une poignée de paysan mettant le feu au carrosse du Régent malgré le dédommagement du préjudice qui leur est fait… la coupe est pleine. Tavernier dans son second film met tout son talent de metteur en scène dans des mouvements de caméras amples qu’il maitrise déjà à merveille. Les dialogues sont ciselés, mais Leconte dans « Ridicule » saisira encore plus finement la dégénérescence de cette noblesse. Là, Tavernier parodie, divertie lorgnant presque du côté de la farce et dessert son propos. Par contre il s’appuie sur un trio d’acteur de très haut vol : Noiret / Rochefort / Marielle… même si ce dernier a tendance à renforcer le côté farce du film.
4 Césars… comme « Ridicule »… quel heureux hasard !Sorti en 1975Ma note: 12/20