Critique: Wonder Woman

Critique: Wonder Woman

Avant Wonder Woman, il y avait Diana, princesse des Amazones, formée pour être une guerrière invincible. Élevée sur une île paradisiaque reculée, Diana quitte son foyer quand un pilote américain se crashe sur leurs rivages et parle d’un conflit massif qui fait rage dans le monde extérieur, convaincue qu’elle peut stopper la menace. Combattant aux côtés de cet homme dans une guerre qui doit mettre fin à toutes les guerres, Diana va découvrir l’étendue de ses pouvoirs… et son vrai destin.

Voulant à tout prix rattraper son retard sur son concurrent de toujours, Marvel, Warner et DC ont décidé de faire leur propre univers partagé: le DCEU. Le hic, c’est que les 3 films formant  ce DCEU, aucun ne fait l’unanimité.
Certains fans de l’homme d’acier n’adhèrent pas au Man of Steel de Zack Snyder, Suicide Squad n’était que de la poudre aux yeux et la première rencontre entre Batman et  Superman sur grand écran fut mitigée (Marthaaa!!!). L’un des points positif de Batman v Superman, c’est la performance de Wonder Woman lors de la bataille contre Doomsday. Dès lors, l’amazone n’a cessé de nous en mettre plein la vue à travers les bandes annonces. Wonder Woman sera t-il le premier film du DCEU à mettre tout le monde d’accord?

Critique: Wonder Woman
Certaines personnes disent que Wonder Woman est le premier film consacré à une super héroïne issue des comics. Faux! Il y a eu Elektra, Supergirl et Catwoman, tous des flops. Mais dans les comic movies, il y a un avant et après Iron Man et Wonder Woman est bien la première femme de cette nouvelle ère à bénéficier de son propre film. La Warner ne pouvait pas se permettre de rater le premier film solo consacré à la plus célèbre des héroïnes. Finalement, Wonder Woman est, dans son ensemble, satisfaisant.

Ce qui fait plaisir avec ce film, c’est que dans le ton, nous sommes loin de Man of Steel et Batman v Superman et leur aspect philosophique. Je n’ai rien contre la vision de Zack Snyder mais bon, les héros qui font la gueule et la photographie sombre, ça commençait à devenir lourd.  Avec Wonder Woman, c’est différent. Il suffit de voir toute la partie sur Themyscira pour s’en convaincre: c’est lumineux et on y découvre la jeune Diana, une gamine pleine de vie et enthousiaste. Encore une fois: on est à l’opposé du jeune Clark Kent.

Critique: Wonder Woman
De plus, la réalisatrice Patty Jenkins introduit habillement la mythologie grec/de Diana dans le DCEU (gros coup de cœur pour le procédé utilisé: des tableaux animés). Le choix de faire dérouler l’action lors de la première guerre mondiale plutôt qu’à notre époque est judicieux: on ne pouvait trouver meilleur époque pour confronter Diana au monde des hommes et à l’horreur de la guerre.
C’est ce qui m’a plu dans ce film: la désillusion de Diana au fur et à mesure qu’on avance dans le récit. Au début nous découvrons une Diana naïve, sûre de son entrainement et de ses capacités, prête à mettre fin à la guerre dans le monde entier. Si la découverte du monde des hommes par la guerrière via Londres est plutôt drôle à suivre, on déplorera que la réalisatrice tire un peu trop sur la corde. Du coup, la naïveté maladroite et amusante de Diana devient un petit à petit lourde mais confronté à la réalité de la guerre, la mentalité de Wonder Woman évoluera.

Critique: Wonder Woman
La guerre, le meilleur endroit où Wonder Woman dévoile tout son potentiel. Il n’y a rien à dire: les scènes d’action en mettent plein la vue! On déplorera cependant que les trailers ont en un peu trop montré mais le plaisir est là. L’amazone est plus qu’impressionnante sur le No man’s land ou pour libérer un petit village. Percutante, virevoltante, Wonder Woman n’a rien à envier à Superman niveau puissance. Ce qu’on a vu dans Batman v Superman n’était qu’une infime partie de sa puissance.

Mais tout n’est pas parfait dans Wonder Woman. On pourra pointer du doigt par exemple quelques soucis au niveau du rythme ou  des effets spéciaux inégaux mais un autre point fait tâche dans ce film: les méchants. Ils sont caricaturaux  à souhait! On croirait qu’ils sortent tout droit d’une série z (exemple les deux méchants qui mettent en place leur plan et se mettent à ricaner comme des vilains de dessins animés).
Mais le pire dans tout ça concerne le boss final qui rejoint malheureusement Doomsday et l’Enchantresse au rang des vilains ratés. Je ne vais pas spoiler en révélant quel personnage Diana doit affronter mais ceux connaissant l’univers de Wonder Woman et/ou un peu la mythologie grecque sauront de qui je parle. Même si nom est révélé assez tôt dans le film, lorsque le boss final se dévoile sont identité sous laquelle il se cache: aucune surprise car c’était flagrant à des kilomètres! On ne peut que déplorer le manque de charisme de l’acteur choisit pour incarner un tel personnage! Heureusement que sa tenue de combat est là pour sauver les meubles même si, tout comme les 2 autres méchants du film, ce boss tombe dans la caricature totale.

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Mais au delà du look en demi-teinte de ce méchant, c’est l’affrontement final dans sa forme qui déçoit et détruit tout le travail fourni en amont. Au lieu d’avoir un affrontement percutant et impressionnant comme ceux qu’on a eu précédemment, les deux protagonistes vont rarement au contact et ne font que se balancer des trucs à la tronche. De plus, tout comme l’affrontement contre Doomsday ou l’Enchantresse, ce combat est une bouillie visuelle: ça se passe de nuit avec du feu partout!! Le pire est surement la façon « cucul » dont se termine cette affrontement. Bref difficile de ne pas avoir un petit sentiment de gâchis tant ce final est totalement en contraste avec le reste  du film. Dommage car avec ce boss de fin, Wonder Woman aurait pu/dû avoir un combat du même calibre que celui de Superman contre Zod…

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Niveau casting, je ne reviendrais pas sur les méchants incarné par Danny Huston et Elena Anaya tant leur prestation est médiocre. Ce qui n’est pas le cas de Connie Nielsen et Robin Wright qui sont tout simplement parfaites en amazone. Même si je n’ai rien contre Gal Gadot, l’actrice se fait éclipser par le charisme de ces deux femmes. Chris Pine qui bénéficie du rôle de Steve Trevor s’en sort plutôt bien. L’alchimie entre lui et Gal Gadot est réussie. Ses compagnons incarnés par Said Taghmaoui et Ewen Bremmer apportent une petite touche d’humour au film même si par moment je me suis demandé s’ils étaient réellement utiles au récit. Par contre on regrettera que Lucy Davis dans le rôle d’Etta ne soit pas plus présente à l’écran. Elle apporte une petite touche de légèreté à chacune de ses apparitions. Et pour finir, Gal Gadot. L’actrice a tant été décriée dans le rôle de l’amazone mais a fait taire quelques langues après son passage dans Batman v Superman. Dans Wonder Woman, elle arrive aisément à apporter le contraste nécessaire entre la Diana naïve qui découvre le monde des hommes et la Diana impitoyable qui, bouclier et épée à la main, n’hésite pas à faire face au danger. Après, Batman v Superman, l’actrice impressionne une nouvelle fois en Wonder Woman. Hâte de la retrouver dans Justice League!

Après 2 films mitigés, Wonder Woman débarque sur nos écrans avec une énorme pression sur ses épaules. Finalement une lueur d’espoir renait pour le DCEU: Wonder Woman s’avère être satisfaisant. Mixe entre Captain America: The first Avengers et Thor, ce premier film dédié pose aisément la mythologie de l’amazone et nous offre des scènes d’action spectaculaire. Néanmoins, les vilains et l’affrontement final ratés sont le gros point noir de ce film. Sur ces 2 points, Man of Steel reste pour l’instant au dessus du lot. Ma note: 7/10


Wonder Woman est réalisé par Patty Jenkins. Avec Gal Gadot, Chris Pine, Robin Wright, Saïd Taghmaoui, Connie Nielsen, David Thewlis, Lisa Loven Kongsli, Ewen Bremmer, Lucy Davis, Danny Houston et Elena Anaya. Sortie: 07 juin 2017. Durée: 02h21.

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