![[CRITIQUE] : Wonder Woman [CRITIQUE] : Wonder Woman](https://media.focus-cinema.com/i/840/8409536/critique-wonder-woman-L-PJKPd_.jpeg)
Réalisateur : Patty Jenkins
Acteurs : Gal Gadot, Chris Pine, Robin Wright, Connie Nielsen,...Distributeur : Warner Bros. France
Budget : -
Genre : Action, Aventure, Fantastique.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h21min.
Synopsis :
C'était avant qu'elle ne devienne Wonder Woman, à l'époque où elle était encore Diana, princesse des Amazones et combattante invincible. Un jour, un pilote américain s'écrase sur l'île paradisiaque où elle vit, à l'abri des fracas du monde. Lorsqu'il lui raconte qu'une guerre terrible fait rage à l'autre bout de la planète, Diana quitte son havre de paix, convaincue qu'elle doit enrayer la menace. En s'alliant aux hommes dans un combat destiné à mettre fin à la guerre, Diana découvrira toute l'étendue de ses pouvoirs… et son véritable destin.
Critique :
#WonderWoman, outre être un blockbuster férocement épique, luminieux & grisant, est de loin la meilleure origin story de DC depuis longtemps pic.twitter.com/KG8hmem0CG— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 3 juin 2017
Suite aux échecs critiques - mais point public - de Batman v Superman (pourtant réussi) et de Suicide Squad (divertissant malgré ses nombreux défauts), c'était une évidence que Wonder Woman, premier long métrage solo pour l’héroïne, allait être méchamment attendu au tournant.
Trop peut-être, tant le bashing anti-DC s'avère illogiquement important, à tel point que la majorité des cinéphiles oublieraient presque l'audace du duo DC/Warner à proposer un film super-héroïque mené uniquement par une femme (des femmes, si l'on considère autant son important casting de seconds couteaux mais également, sa réalisatrice derrière la caméra), là ou le MCU s'est montré bien plus fermé à cette idée depuis dix ans maintenant, même si Captain Planet pointera prochainement le bout de son nez (on passera en revanche, volontairement sous silence les piteux Catwoman et Elektra).
Après une campagne promotionnelle menée d'une main de maitre, Patty Jenkins, jadis membre du MCU avant de pleinement trouver sa place au sein du DC Verse (elle devait un temps mettre en boite Thor : Le Monde des Ténèbres, finalement échoué à Alan Taylor), signe une première aventure solo quatre étoiles pour l'Amazone, entre l'origin story grisante et le film de guerre férocement épique.
Sans doute l'apport non négligeable d'une femme à la mise en scène, tant Patty Jenkins, visiblement passionnée par son sujet, n'a pas besoin de sexualiser à outrance sa féminine, pour la rende aussi séduisante que plaisante à suivre, ni de flatter à outrance le fanboy qui sommeille en nous, pour rendre son adaptation fine et convaincante.
Mais là ou Wonder Woman détonne, outre par la force d'une intrigue qui tient la route tout du long, c'est par le fait, tout simple finalement, c'est qu'il incarne un vrai opus autonome au sein du DC Verse, presque débarrassé de tout rattachement maladroit à la franchise mère; une grande différence quand on pense aux films du MCU, presque " obligés " de balancer les clins d’œils à tout va - exceptés Les Gardiens de la Galaxie et sa suite.
Alors tant pis si la péloche manque d'un vrai antagoniste puissant (aucuns des vilains ne se démarquent véritablement), que quelques longueurs se font ressentir et que l'affrontement final, bourré aux CGI, aurait pu s’avérer moins maladroit; Wonder Woman outre être un blockbuster follement épique, féministe, grisant et esthétiquement renversant, est de loin la meilleure origin story d'un super-héros depuis très longtemps, et sans doute le meilleur film DC depuis la vénérée trilogie du Dark Knight de tonton Nolan.
Jonathan Chevrier