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1:54Mauvais traitement d'un sujet sensible
Pour son premier long métrage Yan England s’attaque à du lourd : le harcèlement au lycée à renforts de propagation de cette haine par les réseaux sociaux… tout ceci doublé d’homophobie ordinaire. Traiter d’un tel sujet nécessitait un scénario en béton avec un traitement tout en finesse, mais une fois une mise en place académique passée le film est d’une balourdise sans nom. Que les adultes passent au travers de ces relations perverses entre ados surtout au lycée, pourquoi pas ? Mais lorsqu’il y a un suicide dans un établissement que l’on se contente d’une cellule psychologique très artificielle sans essayer de comprendre d’où vient le dysfonctionnement d’un groupe ayant conduit à un acte aussi radical ; là, çà dérape franchement. Et à partir de ce moment tout est à l’avenant : le traitement de la soirée très alcoolisée,… Et pour couronner le tout, autant Antoine-Olivier Pilon est bon acteur et évite le parfait naufrage du film, autant les scènes de course sont comiques. Il ne sait pas courir ; 1’54 au 800m, mais il court comme quelqu’un qui court en 3’ au 800m. Dans les courses, les autres athlètes qui eux doivent réellement en être, courent avec le frein à main : minable ; tout comme les séances d’entrainement où il répète des 800m de compétition ; tout comme le départ du 800m qui ne se déroule pas comme çà,… Autant d’éléments qui montrent le manque de documentation et d’intérêt pour la chose par un réalisateur qui fait pourtant de cette spécialité le pivot dramatique de son long métrage.
Sur le sujet semblable ; regardez plutôt le très clivant et radical « Despues de Lucia » sorti en 2012.Sorti en 2017Ma note: 5/20