Réalisateur : Jordan Peele
Acteurs : Daniel Kaluuya, Allison Williams, Catherine Keener, Bradley Whitford,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h44min.
Synopsis :
Couple mixte, Chris et sa petite amie Rose filent le parfait amour. Le moment est donc venu de rencontrer la belle famille, Missy et Dean lors d’un week-end sur leur domaine dans le nord de l’État. Chris commence par penser que l’atmosphère tendue est liée à leur différence de couleur de peau, mais très vite une série d’incidents de plus en plus inquiétants lui permet de découvrir l’inimaginable.
Critique :
Prenant, féroce et angoissant, #GetOut ravive avec maestria les grandes heures du cinéma de genre engagé des 70's. J.Peele, nouveau Romero ? pic.twitter.com/gqnAxOoPqr— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) April 26, 2017
Gageons qu'après avoir sensiblement foiré le virage des années 2010, à une ou deux exceptions près, le cinéma horrifique ricain a tout de même joliment rectifié le tir depuis deux ans.
Pas encore au summum de sa superbe, l'épouvante US a bien retrouvé un poil de sa grande splendeur après quelques années plus que moribonde, un retour en grâce qu'il faut imputer autant à Jason Blum - pas si manchot que ça dans ses productions -, qu'à quelques faiseurs de rêves bien inspirés (Fede Alvarez, David Robert Mitchell et Adam Wingard); mais aussi et surtout au génial James Wan, dont les habiles réalisations (Saw, Death Sentence, Insidious et Conjuring, Les Dossiers Warren en tête) l'ont doucement mais surement intronisé comme le digne successeur de John Carpenter et feu Wes Craven.Puisant son intelligence et sa maestria d'un pitch aux abords simpliste dignes d'une comédie familiale pointant gentiment du bout de la pellicule la mixité et le racisme ordinaire (un jeune homme s'apprête à rencontrer ses beaux-parents, qui ne le savent pas noir); Peele crée l'inconfort avec peu d'artifices (une ambiance étrange et des dialogues finement scriptés), et s'amuse avec les genres - et avec d'habiles twists également - pour mieux faire subtilement glisser sa péloche autant dans le thriller psychologique anxiogène, que le film d'horreur pur et dur.
Jonathan Chevrier