Les Gardiens de la Galaxie vol.2 – critique

Par Fredp @FredMyscreens

Les héros les plus cools de l’univers Marvel sont de retour avec quelques problèmes familiaux à régler. Ave ce 2e volume, les Gardiens de la Galaxie placent la barre encore plus haut qu’avant.

Il y a 3 ans, Marvel prenait de gros risques en portant à l’écran une équipe de super-héros inconnue du grand public. Mais la méthode Marvel et le talent de James Gunn pour porter à l’écran les Gardiens de la Galaxie en en faisant un space opéra particulièrement riche et fun avec des personnages attachants et remplis de défauts avait porté ses fruits. L’équipe de bras cassés portée par Star Lord et Rocket ont rempli leur mission avec un gros succès au box office et un bon bouche à oreille. Il était donc naturel d’en faire l’un des blockbusters phares de l’année avec une suite qui porte tout cela beaucoup plus loin. Et pour une fois le marketing nous aura réservé pas mal de surprises puisque nous n’avons quasiment rien vu du film dans les bandes-annonces.

Dès le début du film, James Gunn nous redonne le ton. Alors que l’équipe s’apprête à faire face à un monstre, la scène d’action inaugurale qui est censée marquer les esprits et nous immerger dans le film est reléguée en arrière plan, le réalisateur préférant mettre le générique sur une scène de danse de l’adorable et débile Baby Groot ! Il n’en faut pas plus pour mettre le public dans sa poche avec le sourire tout en déployant les gros moyens. Et passées les 10 premières minutes à base de poursuite en vaisseau spatial, l’intrigue va se lancer autour du thème central du père de Peter Quill. D’un côté nous avons la révélation de son père biologique qui réalise tout ce qu’il a loupé, et d’un autre un père adoptif qui se rend compte de ce qu’il a mal fait. Et évidemment, il y a au programme quelques trahisons, révélations de sentiments, BO qui assure et scènes d’actions qui nous emportent.

Comme dit juste avait, la quête du père était amorcée en conclusion du premier volet et est donc ici une question centrale qui va bousculer la vie de Peter. A ce titre, l’arrivée de Kurt Russell (parfaitement complémentaire avec Chris Pratt) dans le rôle d’Ego arrive a point nommé et est particulièrement bien abordée. Si les fans pouvaient bien se poser la question de comment faire intervenir ce personnage hors du commun dans un film, James Gunn s’en tire avec d’excellentes idées. Mais ce thème permet aussi d’approfondir le personnage de Yondu qui a sa propre histoire.

D’une manière générale, les personnages qui nous étaient rapidement présentés dans le précédent volet avant d’être lancés dans un déluge d’action vont ici prendre le temps de s’exprimer et dévoiler leurs failles sentimentales et surtout familiales. Ils vont tous gagner en profondeur et se lier les uns aux autres pour enfin former une famille recomposée de caractères forts comme va le montrer notamment la relation entre Gamora et Nebula. Et cela est d’autant plus agréable à suivre que le film peut bien se regarder seul, sans faire d’allusions au reste de l’univers Marvel et des Avengers.

Mais en plus des personnages, les Gardiens de la Galaxie Vol.2 surprend également par son univers qui va encore plus loin dans le côté psychédélique des 70′s en rapport direct avec sa bande-originale. Il y a un côté bling bling  kitsch qui cohabite avec une planète art nouveau et pleine de couleurs dans tous les sens, un côté « faux dieu illuminé»  complètement frappé que l’on ne voit que rarement dans les blockbusters et qui est ici complètement revendiqué par un réalisateur inspiré et sans limites. On sent bien que Gunn a réussi à avoir les coudées franches de la part de Marvel et ça fait plaisir à voir.

Et comme en plus il y a de quoi faire en traits d’humour bien sentis, en chansons bien choisies et arrivant à point nommé et surtout des scènes d’action qui, sans être révolutionnaires, font très bien leur boulot, on ne s’ennuie pas un seul instant. Tout cela sans oublier les clins d’oeils qui raviront les plus fans des comics jusque dans le générique qui nous fera attendre avec impatience le 3e volume des aventures de la bande de Groot ! Bref, vous l’aurez compris, nous avons ici non seulement un bon Marvel movie mais aussi un bon space opéra qui propose de belles choses et ça fait du bien au blockbuster américain.