![[CRITIQUE] : Ghost in The Shell [CRITIQUE] : Ghost in The Shell](https://media.focus-cinema.com/i/835/8353600/critique-ghost-in-the-shell-L-UNcLTT.jpeg)
Réalisateur : Rupert Sanders
Acteurs : Scarlett Johansson, Takeshi Kitano, Pilou Asbaek, Juliette Binoche, Michael Pitt,...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : -
Genre : Action, Science-Fiction.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h47min.
Synopsis :
Dans un futur proche, le Major est unique en son genre: humaine sauvée d’un terrible accident, son corps aux capacités cybernétiques lui permet de lutter contre les plus dangereux criminels. Face à une menace d’un nouveau genre qui permet de pirater et de contrôler les esprits, le Major est la seule à pouvoir la combattre. Alors qu’elle s’apprête à affronter ce nouvel ennemi, elle découvre qu’on lui a menti : sa vie n’a pas été sauvée, on la lui a volée. Rien ne l’arrêtera pour comprendre son passé, trouver les responsables et les empêcher de recommencer avec d’autres.
Critique :
Si on évite le jeu des comparaisons avec le chef-d'oeuvre d'Oshii, #GhostinTheShell 2017 est un solide blockbuster, prenant et respectueux pic.twitter.com/TrxZyadqCA— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) March 29, 2017
Petit retour en arrière.
La Warner s'était déjà tenté à l'adaptation live d'un animé nippon culte de chez culte : on se rappelle tous du calvaire Akira de Katsuhiro Otomo, projet hautement douteux qui serait malheureusement en bonne voie pour renaitre dans un futur plus ou moins proche (mais que l'on pisse sur ses cendres bordel, histoire qu'il soit bien mort pour de bon...).Malgré cette douloureuse - et risible - déconvenue, Hollywood s'est entêtée et c'est par le biais de la Paramount que cette folie furieuse persista.
Nouvelle abomination, la major s'est mis en tête de toucher à l'autre oeuvre phare intouchable de la japanimation, Ghost in The Shell de Mamoru Oshii, que le scénariste William Wheeler a passer sous la moulinette, tandis que Rupert Sanders (le plus ou moins correct Blanche-Neige et le Chasseur) s'est attaché à le mettre en scène.
Même s'il n'a évidemment pas entièrement les moyens de ses ambitions, Sanders retranscrit fidèlement l'univers über complexe qui faisait l'ADN unique de Ghost..., par la force d'une direction artistique incroyable de précision (même le score du duo Clint Mansell/Lorne Balfe envoie du lourd), sublimant une mise en scène énergique et carré dans l'action.
Film faussement moderne, fétichiste - mais pas que - et un poil poseur, solidement mis en scène et interprété (Pilou Asbaek et l'immense Takeshi Kitano en tête), Ghost in The Shell est une américanisation honnête et franchement divertissante, d'une oeuvre charnière qui aura été sauvagement pillée par le cinéma SF de ces vingt dernières années (Matrix en tête); un remake volontairement léger et mainstream, mais formellement fou et captivant.
Jonathan Chevrier