Réparer les vivants

Réparer les vivantsDu cœur mais pas d'âme
Un jeune meurt d’arrêt cérébral à l’hôpital. De nombreuses pièces de rechange sont mises sur le marché, une femme d’âge mûre va pouvoir profiter du don anonyme, accepté par les parents du jeune homme, d’un cœur tout neuf. Durant 1h40, Katell Quilévéré nous emmène dans le cheminement moral des acteurs de ce don puis dans les étapes chirurgicales de ce transfert de vie. Très instructif, quasi documentaire, on apprend sur les coulisses de cet acte très particulier. Pour faire vivre cette histoire tirée d’un roman, elle s’appuie sur de nombreux personnages : un film choral. Cependant par manque d’ambition cinématographique ; ces personnages ne font que se croiser, le romanesque est absent, la mécanique scénaristique est plan-plan. A ne pas vouloir tomber dans le pathos, elle y perd tout élan émotionnel et rend une copie très téléfilm. On y trouve que de trop rare envolées formelles : la scène de l’accident en est une.

Sorti en 2016

Ma note: 8/20