Réalisateur : Danny Boyle
Acteurs : Ewan McGregor, Jonny Lee Miller, Robert Carlyle, Ewen Bremner, Kelly MacDonald,...Distributeur : Sony Pictures Releasing FranceBudget : -Genre : Drame, Comédie.Nationalité : Britannique.Durée : 1h57min.
Synopsis :D’abord, une bonne occasion s’est présentée. Puis vint la trahison.
Vingt ans plus tard, certaines choses ont changé, d’autres non.
Mark Renton revient au seul endroit qu’il ait jamais considéré comme son foyer.
Spud, Sick Boy et Begbie l’attendent.
Mais d’autres vieilles connaissances le guettent elles aussi : la tristesse, le deuil, la joie, la vengeance, la haine, l’amitié, le désir, la peur, les regrets, l’héroïne, l’autodestruction, le danger et la mort. Toutes sont là pour l’accueillir, prêtes à entrer dans la danse...
Critique :
Dramédie pessimiste aussi tendre que barrée sur le thème de l'acceptation,#T2Trainspotting joue sur notre nostalgie et fait (souvent) mouche pic.twitter.com/n3bV0cYiBa— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) February 21, 2017
Qu'on se le dise, tout autant que Menace 2 Society, La Haine ou même Ma Cité va Craquer, le merveilleux Trainspotting de Danny Boyle, est de loin l'une des oeuvres générationnelles les plus importantes du cinéma bouillant des 90's.
Pur OFNI délirant sur les dérives destructrices d'une jeunesse écossaise désabusée et sans avenir, totalement livré à elle-même et ses excès au sein d'une société britannique consumériste qui la rejette sans même la comprendre; le second passage derrière la caméra de Boyle (déjà papa du brillant Petits Meurtres entre Amis), est un trip sous acide aussi punchy qu'il est incroyablement sincère, qui marque les rétines dès ses premières images, pour mieux se transformer au fil des visionnages, comme un classique indéboulonnable pour les cinéphiles que nous sommes.Ces losers magnifiques sont toujours aussi fou, finement croqués et à la dérive (un constat d'autant plus alarmant tant le monde actuel s'avère tout autant en perdition qu'eux), mais ils ne sont plus réellement ce qu'ils étaient; tout comme Boyle derrière la caméra, dont le cinéma ne fait que se bonifier avec le temps.
Conçu pour diviser, la péloche n'est certainement pas la séquelle rêvée (quoique...), mais elle n'en est pas moins un plaisant moment de cinéma, émouvant et aussi savoureux à l'oreille qu'un accent écossais à couper au couteau.
Oui, cela valait vraiment le coup d'attendre vingt ans.
Jonathan Chevrier