Bad Moms (2016) de Jon Lucas et Scott Moore

Après leur comédie "21 and Over" (2013) sortit en direct en video le duo Jon Lucas et Scott Moore signe là leur second film en tant que réalisateurs mais ils ne sont pas inconnus pour autant puisqu'ils sont les scénaristes de plusieurs comédies; la RomCom oubliable "Hanté par ses ex" (2009) de Mark Waters mais surtout ils sont les auteurs du succès scénaristes de "Very Bad Trip" (2009) de Todd Phillips, ainsi que le sympa"Echange Standard" (2011) de David Dobkins. Au moins maintenant on le sait, ils apprécient particulièrement les dérapages de route où de pauvres bougres partent en vrille. Cette fois les deux réalisateurs-scénaristes ont voulu laisser plus de place aux femmes. Ils se sont dit, après la liberté sexuelle pourquoi pas leur liberté maternelle ! Où comment des épouses et surtout des mamans pètent un câble pour... Pour tout et rien en fait !...

Bad Moms (2016) de Jon Lucas et Scott Moore

Une jeune femme, épouse et maman, mais aussi working girl gèrent tout et fini par dérailler dans le sens dépression festive. Une maman qui devient amie avec deux autres et qui vont tenter de faire bouger les choses... A l'école de leurs rejetons ! Si à la base l'idée n'est pas mauvaise le soucis c'est que très vitre les cinéastes ont cloisonnés les possibilités à une simple guéguerre entre mamans, une simple guéguerre très caricaturale entre les mamans pauvres et mamans riches ! Il y a bien quelques passages sur les liens matrimoniaux et sexuels mais ça reste à peine survolé. L'intrigue repose sur des problématique scolaire où on ne voit aucun papa. Le scénario est convenu, sans surprise (quelle fin super politiquement correcte !!!), et dans lequel finalement la liberté maternelle est résumé à son rôle de maman d'enfants scolarisés. Raccourci simpliste et sujet rétrécit au maximum.

Bad Moms (2016) de Jon Lucas et Scott Moore

Et pourtant quel joli casting avec en haut de l'affiche le duo Mila Kunis-Kristen Bell qui se retrouve après la comédie "Sans Sarah rien ne va" (2008) de Nicholas Stoller. On apprécie la délirante Kathryn Hall tandis que les "méchantes" bourgeoises sont joués naturellement par Jada Pinkett Smith et Christina Applegate. Les actrices s'amusent clairement (à l'exception de Mme Smith qui doit se demander pourquoi elle a accepté), elles sont au diapason. Leurs personnages sont déjà moins intéressants car trop clichés et sans nuances. Les mamans n'osent finalement que très peu, le trip reste assez sage et le sujet reste seulement amorcé. Les mecs sont des beaufs ou des jouets sexuels, et on apprend quelque chose, une présidente d'association de parents d'élèves est une dictatrice qui a tout pouvoir sur l'école... Bref, à oublier...

Note :

Moms (2016) Lucas Scott Moore