Réalisateur : Philippe Lacheau
Acteurs : Philippe Lacheau, Tarek Boudali, Julien Arruti, Didier Bourdon, Nathalie Baye, Elodie Fontan, Nawell Medani, Medi Sadoun, Vincent Desagnat,...
Distributeur : StudioCanal
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h30min.
Synopsis :
Greg a fondé une entreprise nommée Alibi.com qui crée tout type d'alibi. Avec Augustin son associé, et Medhi son nouvel employé, il élabore des stratagèmes et mises en scène imparables pour couvrir leurs clients. Mais la rencontre de Flo, une jolie blonde qui déteste les hommes qui mentent, va compliquer la vie de Greg, qui commence par lui cacher la vraie nature de son activité. Lors de la présentation aux parents, Greg comprend que Gérard, le père de Flo, est aussi un de leurs clients...
Critique :
Rafraichissante, ne se prenant jamais au sérieux & menée tambour battant, #AlibiLeFilm est un sommet de comédie irrévérencieuse & attachante— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) January 30, 2017
Il faut avouer que par chez nous en France, la comédie potache ce n'est pas vraiment notre fort, et c'est peu le cas de le dire.
Rappelez-vous, pour concurrencer les ricains et leurs American Pie et Cie, on avait lancé dans l'arène des salles obscures, les piteux Sexy Boys, Lol, ou encore le passable - pour être poli - Les Beaux Gosses.Autant le dire tout de suite, même si les efforts étaient louables, tout cet amas de pellicule était très loin d'incarner une concurrence des plus attractive.
Bien mal nous en aura pris donc, puisque la péloche fut l'une des comédies les plus drôles, référencées et jouissives de l'année ciné 2014.
Une soirée babysitting qui dérape (cf Nuits de Folies) en teuf délire et incontrôlable filmée en caméra embarquée (cf Projet X), suivi d'une after ou l'on essaye tant bien que mal de recoller toutes les pièces du puzzle qu'incarne ce gros dérapage (cf Very Bad Trip), le tout dans un ton qui rappelle joliment les comédies ricaines des 80's magnifié par feu le regretté John Hugues (Risky Business et Une Créature de Rêve en tête), si Babysitting ne pétait pas dans la soie de l'originalité - The Sitter avec Jonah Hill est sensiblement proche, quoique plus pimenté -, il restait tout du long porté par une passion communicative pour l'éclate et un savoir-faire indéniable en terme de divertissement foutraque et extrême.
Vrai film d'aventure et de potes dans un cadre idyllique qui évite intelligemment l'effet de redite (même si le schéma scénaristique reste intimement le même), cette séquelle - toujours follement biberonné au cinéma bénie des 80's -, s'inscrivait cette fois dans la droite lignée des divertissements français cultes (Les Bronzés) et non plus ricains (même si l'on pensait parfois, évidemment, à Indiana Jones - toute propension gardée - ou encore A la Poursuite du Diamant Vert), tout en leur offrant une relecture moderne (la réalisation en Go-Pro, les références nombreuses à Jackass que ce soit par le biais de quelques cascades " lives " ou la grand mère acariâtre proche du Bad Grandpa de Johnny Knoxville) des plus salutaire.
Avec Augustin son associé, et Medhi son nouvel employé, il élabore des stratagèmes et mises en scène imparables pour couvrir leurs clients.
Mais la rencontre de Flo, une jolie blonde qui déteste les hommes qui mentent, va compliquer la vie de Greg, qui commence par lui cacher la vraie nature de son activité.
Cerise sur le gâteau, lors de la présentation à ses potentiels beaux-parents, Greg comprend que Gérard, le père de Flo, est aussi un de leurs clients...
S'il n'échappe pas à la comparaison (facile) d'avec Babysitting et sa suite - bien plus fous -, Alibi.com, porté par la volonté louable de Philippe Lacheau à offrir à son spectateur une expérience de cinéma aussi légère qu'efficace et motivé par une réelle inspiration créative; incarne une savoureuse comédie, bourrée jusqu'à la gueule de références, de caméos de luxe délirants, mais avant tout et surtout, d'une avalanche de gags et de vannes franchement bien senties.Bref, du pur cinéma fun et jubilatoire concoté par une génération de comédiens conscients de leur talents.
Et comme d'habitude avec Lacheau - et la Bande à Fifi -, on va impatiemment attendre la suite.
Jonathan Chevrier